SYLVESTRE Francis

Auteur de la fiche : Alain Prigent & Serge Tilly

Francis SYLVESTRE

SYLVESTRE Francis, Charles

Date de naissance : 10-04-1919

Date de disparition : 18-07-1942

Son action dans la résistance :

SYLVESTRE Francis, Chartes
Né le 10 avril 1919 à Le Thou (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), fusillé le 18 juillet 1942 à Saint-Lô (Manche) ; cheminot.

Son père Francis, né en 1883, ajusteur à la SNCF, demeurant 38, rue du Légué à Saint-Brieuc, épousa ze Marie Louise Jouéo, née en 1885.

Ses deux frères aînés, François et André Sylvestre, cheminots, seraient des militants chevronnés de la CGT et du PC.

Sylvestre, habitant 38, rue du Légué à Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), était ajusteur à la SNCF. Il fut embauché par l’entreprise de construction Raff qui travaillait pour l’organisation allemande Todt chargée d’édifier le long des côtes des fortifications, son siège était situé rue Jules Ferry à saint-Brieuc.

Il travailla sur un chantier à Morsalines en Quettehou (Manche) à 5 km de Saint-Vaast-la-Hougue.

Dans la nuit du 21 au 22 juin 1942, Désiré Hervé, Francis Sylvestre et probablement d’autres camarades ont projeté de faire sauter des batteries côtières lorsqu’ils furent interceptés par deux soldats allemands de l’organisation Todt qu’ils tuèrent.

Le lendemain, 23 juin 1942, Désiré Hervé fut arrêté sur
chantier par M. Martial, maire de la commune et chef d’équipe, accompagné de M. Douard directeur, Simonin, comptable, sur dénonciation. Désiré Hervé fut aussi inculpé du meurtre de ces deux allemands.

Ils furent jugés et condamnés à la peine de mort « pour meurtre de deux soldats allemands » par le tribunal de la Feldkommandantur St L. I Nr N°253/42 de Saint-Lô.

Le 18 juillet 1942 à 6h05 du matin, ils furent fusillés
sur le ban de la commune de Saint-Lô dans la Manche.

Francis Sylvestre avait 23 ans.

Le 8 aout 1942, à l’annonce de l’exécution de Francis Sylvestre, une manifestation spontanée eut lieu à
et les gendarmes allemands durent menacer de se servir de leurs armes. 18 membres de la famille
de Francis Sylvestre furent arrêtés, certaines d’entre elles furent emmenées à Rennes. Seuls les enfants restèrent à Saint-Brieuc, confiés aux religieuses de l’hôpital.

Le nom de Francis Sylvestre figure sur le monument des cheminots, en gare SNCF de Saint-Brieuc, sur le monument des cheminots du dépôt SNCF, rue Jean Coquelin à Saint-Brieuc ; à Saint-Lô aucun lieu de mémoire n’a été mis en place.

Commentaire de l’auteur

Sources -Archives de Côtes d’Armor 2W119. Alain Prigent – Serge Tilly, La bataille du rail, Les Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°8/9, 2000. Occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-19441, Les lieux de mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire n°10, 2004 et n°11, 2005.