Eugène MULLER

Né à Nambsheim en 1915, décédé le 27 mars 2007

Après l’école hôtelière Eugène Muller a débuté sa carrière de cuisinier dans diverses tables célèbres.

Le service militaire obligatoire de vingt-quatre mois démarré à Belfort s’achève à Marckolsheim, sur la ligne Maginot.

Fin 1938, c’est un nouvel appel sous les drapeaux, alors que se profile une nouvelle crise.

Après la « drôle de guerre », puis l’annexion de l’Alsace-Moselle,

Eugène Muller retrouve son activité professionnelle culinaire. C’est durant cette période que démarre pour Eugène Muller la volonté de résister à l’ennemi envahisseur.

Dans le triangle Donaueschingen-Radolfzell-Schaffhouze, où coulent les eaux du Danube et du Rhin, il participe à des passages clandestins d’opposants au nazisme. Lors d’un déplacement vers la frontière germano-suisse, dans le secteur d’Ebringen, il est arrêté le 31 juillet 1943 par la Gestapo. Considéré comme un espion, il est incarcéré dans la prison allemande de Singen, livré aux séances d’interrogatoires brutales, bastonnades, schlags, menaces sur la famille.

De prisons en camps de concentration, les transferts se multiplient. À Pforzheim, Eugène Muller connaît au début 1945 le bombardement terrible au cours duquel périrent 20.000 personnes, près de la moitié de la population de la ville. Échappant miraculeusement à la mort, Eugène Muller est ensuite affecté à un commando de déminage. Au péril de sa vie, il participe à des opérations particulièrement dangereuses. Bien que les défaites nazies s’accumulent sur la plupart des fronts, un garde allemand informe Eugène Muller : « vous allez être transféré à Dachau, vous y serez en sécurité… ».

Après avoir traversé le Danube, le convoi fit sa dernière halte en détention à Kaisheim, où intervient la libération par les troupes américaines le 25 avril 1945.

Croix de chevalier de la Légion d’honneur,

Médaille militaire,

Croix de guerre avec palmes,

Croix du Combattant volontaire 1939-1945,

Croix de déporté de la Résistance,

Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.