CONTANT Emile

F.T.P.

Auteur de la fiche : Source : Le livre de témoignages d’Alain Vincenot ‘La France Résistante, Histoires de Héros Ordinaires » paru aux Editions des Syrtes en 2004

Emile CONTANT

Né le 27 octobre 1923 à Trélazé dans le Pays de la Loire, il débute en 1938 dans le monde du travail à 13 ans aux ardoisières de Trélazé. En 1939 son père est « affecté spécial » à la mine de fer de Sahore (Pyrénées Orientales) où sa famille le rejoint. Lors de la fermeture du site le père est muté à la mine de charbon de la Grand-Combe dans le Gard. Après l’armistice la famille rejoint avec beaucoup de mal Trélazé. Dès septembre 1940 un cousin Robert SENEILLIER, lui signale à Angers un groupe de jeunes communistes hostiles à l’occupation. Il lui propose d’en créer un à Trélazé. Il recrute un ami d’enfance Francis INIZAN. Ils commencent par distribuer des tracts puis l’O.S. (Organisation Spéciale) leur demande de rechercher les armes abandonnées par l’armée française et de les mettre à l’abri. Rapidement le groupe compte 12 résistants, puis 5 jeunes d’Angers en plus. Raymond PORTA et François LE GUYADER volent de la dynamite. Les stocks augmentent ils seront dissimulés dans une vieille carrière. Puis dans une ferme voisine chez Louis et Célestine FOREST avant d’être répartis dans différents dépôts de l’ouest avec la camionnette de Camille PERDRIAU qui sera fusillé à Bordeaux le 21 septembre 1942. En décembre 1942 Louis et Célestine FOREST seront dénoncés et déportés, seule Célestine reviendra s’occuper de ses 4 jeunes enfants.

En octobre 1941 Raymond BLOT coupe la voie de chemin de fer à Montjean, en janvier 1942 les lignes téléphoniques sont détruites au pont Bouchemaine.

Le 29 mars 1942 Emile CONTANT est arrêté par les gendarmes et remis à la brigade anticommuniste. Sont arrêtés en même temps Jean-Louis CORVEST, Henri ROUAUD, Francis INIZAN, Raymond BLOT, Joseph LEBRETON, et Raymond PORTA, deux semaines plus tard c’est François LE GUYADER et Elie POCHARD.

Ils sont envoyés par le périple habituel à Mauthausen. Emile CONTANT ne pesait plus que 38 kilos. Jean-Louis CORVEST n’a pas résisté aux expériences médicales du château d’Hartheim en Autriche. Henri ROUAUD est mort d’épuisement à la Libération du camp. François LE GUYADER et Francis INIZAN peu après leur retour.