de Méribel Elisabeth

Auteur de la fiche : Auteur : Christine Levisse-Touze (Intervention lors du Colloque sur les Résistantes Parisiennes à l’Hôtel de Ville de Paris le 8 mars 1996).

Elisabeth de Méribel

Elle est morte à Paris le 29 mars 2005 à Paris. Arrière petite fille du Maréchal de Mac-Mahon et petite fille du réorganisateur de l’Armée après la guerre de 1870, parisienne de souche, Elisabeth de Miribel  travaille  à Londres depuis septembre 1939 à la mission française de guerre économique dirigée par l’écrivain diplomate Paul Morand. Refusant la défaite et de se faire rapatrier en France comme beaucoup de Français de Londres, elle décide de rester à Londres. Ami de jeunesse de Geoffroy de Courcel, il l’a contacte et elle s’implique immédiatement en tapant le manuscrit de l’Appel du 18 juin du général de Gaulle. Présentée à tort par un article du Petit Journal du 3 novembre comme « La secrétaire de De Gaulle», elle est diplomate de formation. De Gaulle l’envoie au Canada, en juillet 1940, pour préparer le terrain à l’implantation d’un comité de la France Libre. Jeune femme de 25 ans, elle  rencontre les Français Libres de New-York Sieyès, Maritain, Focillon qui l’encouragent et persuade de Gaulle d’envoyer une mission au Canada pour susciter le ralliement des Français de Montréal. Elle organise le séjour du  moine-soldat le capitaine de vaisseau Thierry d’Argenlieu au printemps 1941 qui facilite le démarrage du mouvement français au Québec. Missionnaire de la France Libre, l’action de cette jeune femme est peu commune. A force de conférences, elle fait connaître l’action du chef de la France libre et convainc. De Gaulle, lui demande de le rejoindre à Alger. Elle veut y créer un journal avec l’aide de Mme Catroux et de Géraud Jouve qui dirige l’agence de presse mais n’y parvient pas. Elle part sur le front en Italie en avril 1944 comme correspondante de guerre. Femme d’action, c’est auprès des combattants qu’elle trouve sa véritable utilité. Elle est ensuite en Normandie auprès de la 2e DB, où elle est témoin de « la rencontre inoubliable entre la France et ses soldats ». Elle rejoint le général Leclerc le 13 août peu après Alençon. Elle couvre pour la presse, la progression de la division Leclerc sur Paris et les combats dans la capitale. En octobre 1944, Gaston Palewski, directeur du cabinet du général de Gaulle, l’intègre dans son équipe comme attachée de presse. Après un engagement au Carmel de quatre ans, (1949-1953), elle retrouve le cadre du Ministère des Affaires étrangères dont elle avait réussi le concours avant d’entrer au carmel. Elle a occupé différents postes à l’étranger (Berne, Santiago du Chili..)