DUTHIL Albert

F.F.I.

Auteur de la fiche : Philippe Wilmouth : Sources : Alain Gatti, La libération de la vallée du Billeron, in Les cahiers du Billeron n°15, Marange-Silvange, 1994, p.23-26 — Ascomemo-Hagondange, dossier FFI de la vallée de l’Orne

DUTHIL Albert

Né le 8 juin 1915 à Plagnois (Haute-Garonne), tué au combat le 25 septembre 1944 à Marange (Moselle annexée). Sous-lieutenant FFI. Marié, père d’un enfant. Sous-officier d’active au 151ème RI. Engagé à Joeuf (Meurthe-et-Moselle) dans les FFI du capitaine Pizel, il participa les 24 et 25 septembre à la tentative de prise des faubourgs nord de Maizières-lès-Metz (Moselle annexée), verrou nord de la défense de la ville de Metz assiégée. Sous les ordres du lieutenant Daize, sa section se dirigea vers la route de Marange en direction de Jailly. A l’aube, la section fut prise sous les tirs d’artillerie du fort de Fèves, de mortiers et de mitrailleuses. Ordre de décroché fut alors donné. Albert Duthil fut mortellement blessé au côté gauche au moment où il se leva pour surveiller le repli de ses hommes. Son corps fut relevé par des camarades à la tombée de la nuit. Son nom figure sur une stèle érigée en 1946 sur le lieu des combats. Il reçut à titre posthume la Croix de guerre avec étoile d’argent le 25 avril 1945 et la Légion d’honneur le 16 septembre 1953.

A la Ferme de Jailly (25 septembre 1944), trois FFI tombèrent au combat contre le 1216ème Volksgrenadierregiment. A partir du 12 septembre et jusqu’au 9 novembre 1944, Maizières-lès-Metz défendue par des éléments de l’école de sous-officiers de Wiesbaden constituait le verrou nord de la défense de Metz (Moselle annexée).  Le 24 septembre 1944, depuis Rombas-Pierrevillers, à la demande de l’état-major de la 90ème DI américaine, 64 FFI de Joeuf-Homécourt du capitaine Pizel étaient envoyés dans les bois situés à l’ouest de Silvange en direction de Maizières, à proximité de la ferme de Jailly afin de nettoyer plusieurs nids de mitrailleuse allemands. Vers 16h, après une préparation d’artillerie américaine d’une heure, les groupes de FFI furent engagés et rejoignirent la ferme de Jailly sans résistance des Allemands qui s’étaient repliés pour se protéger des bombardements. Le lendemain matin, deux sections FFI eurent l’ordre d’occuper les faubourgs nord de Maizières. A travers des champs minés, repérées à la suite d’un tir accidentel d’un FFI, elles furent prises sous les feux croisés de l’artillerie allemande du fort de Fèves, des mitrailleuses et des mortiers. Ordre fut alors donné de se replier. Le repli fut long et difficile. Une section FFI perdit trois hommes : le lieutenant Marcel Daize*, le sous-lieutenant Albert Duthil* et l’adjudant Louis Pecchioli* et compta 24 blessés dont 7 graves. Une stèle avec les noms des victimes est érigée le 25 juillet 1946.

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