Claude BOURDET

Cet ingénieur a trente ans lorsque la guerre commence. Sa participation aux journaux Petites Ailes et Vérité marque son entrée en résistance. Il s’engage dans Combat dès la naissance du mouvement, aux côtés d’Henri Frenay et de Maurice Chevance. Nommé chef départemental du mouvement dans les Alpes-Maritimes, il devient spécialiste de l’action politique. Recherché par la police de Vichy au cours de l’été 1942, il devient clandestin, puis participe à la création des Mouvements unis de résistance (MUR) et est nommé au CNR. Chargé de prendre en main l’insurrection dans les administrations publiques, il crée le service NAP (Noyautage des administrations publiques). Il est arrêté en mars 1944 puis déporté à Oranienburg et à Buchenwald. Rentré en France un an plus tard, ce compagnon de la Libération devient vice-président de l’Assemblée consultative et sera ensuite cofondateur du journal France Observateur. En 1955, contre le réarmement allemand, il retourne ses décorations au président de la République. La même année, il parle de Gestapo en Algérie et dénonce la torture. Auteur de nombreux ouvrages dont l’Aventure incertaine (1975, Stock), il collabore à Témoignage chrétien.