SAVARY Christian, Eugène, Simon "d'Artagnan"

F.T.P.
Mouvement 1

Auteur de la fiche : Alain Prigent & Serge Tilly Sources -Archives Côtes d'Armor 165J3, 2W88, 1043W3, 1369W15. -Joseph Darsel, La Bretagne au combat, Le Signor, 1980 ; -Serge Tilly, L'occupation allemande dans les Côtes-du-Nord 11940-19441, mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°10, 2004 et n°11, 2005. .

Christian, Eugène, Simon SAVARY ,

SAVARY Christian, Eugène, Simon, alias d’Artagnan Né le 20 septembre 1924 à Wiesbaden (Allemagne), fusillé Le 16 juin 1944 à Servet en Lannion (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) ; étudiant ; FTP. Son père Eugène Savary épousa Germaine Tréon.  Christian Savary, domicilié Quai Richemond à Rennes, était étudiant au moment de son arrestation. FTP venu d’Ille-et-Vilaine, il participa à l’attaque de la prison de Vitré (Ille-et-Vilaine) le 29 avril 1944. En mai 1944, il intégra un groupe d’une vingtaine de jeunes gens, composé à l’initiative d’étudiants rennais, mais non lié formellement à une des composantes de la Résistance armée, qui s’était constitué dans la commune de Senven-Léhart (Côtes-du-Nord – Côtes d’Armor). Il était un des responsables du groupe, secondé par Jean Marion, étudiant, originaire de Paris. Vers le 6 juin 1944, le groupe s’installa dans le château de Goas¬Hamon propriété de la famille Novello, cimentier à Guingamp, qui servait de centre de rassemblement pour les maquisards de Plésidy liés à l’AS (Armée Secrète). Au bout de quelques jours personne à Senven-Léhart n’ignorait plus leur présence. Georges Le Cun, un des dirigeants de l’AS de Guingamp qui dirigeait le maquis de Plésidy leur rendit visite le 9 juin 1944 informé de l’indiscipline d’évacuer le château, mais il ne fut pas entendu. Ce groupe disposait de très peu d’armes. Le 11 juin 1944, il s’était regroupé en vue d’un parachutage d’armes prévu dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 dans les environs de Plésidy (Côtes-du-Nord (Côte d’Armor), il fut annulé. Coupé de la population locale, le groupe fut repéré sans difficulté par les autorités d’occupation. Le 12 juin 1944, à 6h30 du matin, une centaine de soldats allemands, épaulés par 3 gendarmes français, encerclèrent la propriété. Les jeunes maquisards tentèrent de se défendre environ une heure. Mais lorsque les Allemands attaquèrent le château à la grenade douze maquisards se rendirent. Si quelques combattants réussirent à se cacher et à s’échapper, sept d’entre périrent, deux furent tués au combat et cinq massacrés sur place : Jean Marion, Georges Le Saux, Jean Marini, Edmond Corbel, Jean Julienne, Ernest Le Flammec et Marcel Le Bihan. Leurs corps enterrés sommairement dans une fosse commune au cimetière de Senven-Léhart. Le château incendié par les Allemands, fut complètement détruit, ne restèrent que les murs calcinés, il ne fut pas reconstruit. L’opération militaire allemande qui fut l’une des opérations de répression les plus sanglantes menées zepartement (dix-neuf victimes), fut conduite sous la responsabilité de Rudolph Kiekaffer, et Wilelm Funke du SD de Saint-Brieuc.  Christian Savary qui faisait partie des douze maquisards arrêtés, incacéré à Guingamp où il subit d’affreuses tortures. Le 16 juin 1944, il fut condamné à la peine de de mort par Tribunal du secteur postal 56 300 « pour activités de franc-tireur » et exécuté le jour même. En même temps que ses onze camarades Briac Blanchard, Albert Fouilhon, Paul Herviou, Joseph Le Bihan Henri Le Gac, Alphonse Le Pape, Jean Le Tallec, Jean Lossouarn, Jean Peron, Albert Pinson et Paul Riou au camp d’aviation de Servel près de Lannion. Christian Savary avait 20 ans. Son corps fut retrouvé le 17 septembre 1944. Son nom figure sur le monument du terrain d’aviation de Servel où une importante cérémonie patriotique se déroule tous les ans le premier dimanche du mois d’août ; sur la plaque du Lycée Émile Zola de Rennes (Ille-et-Vilaine).