Chekroun Embourak " dit André"

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Chekroun Embourak

Né le 20 décembre 1919 à Ghardaïa (Algérie).

Participation à d’autres réseaux : AJ

Période de Résistance

D’octobre 1942 à octobre 1944 (Lyon)

Responsable : Ernest Lambert

La consonance maghrébine de ses nom et prénom et sa nationalité algérienne ont permis à Embourak Chekroun dit André de se soustraire en 1942 à la mention « Juif » sur sa carte d’identité. Convoqué en juin, en juillet et en août 1943 à la Kommandantur de Lyon pour le STO, il reçoit une carte officielle avec la mention « Inapte pour l’Allemagne » (sous-entendu « de race arabe »). Il peut alors se livrer à ses activités clandestines de 1942 à 1944 dans les rangs de l’AJ. À partir de sa permanence à la bibliothèque Saint Jean, André Chekroun a pour mission de rester en contact permanent avec Ernest Lambert, responsable du secteur. Il est chargé du recrutement des camarades étudiants et de la transmission de tous les ordres émanant du poste de commandement régional. Comme il est en sécurité relative, son domicile devient une cache d’armes. Il parvient à s’échapper lors d’une rafle de police de la Grande-Rue-de-la-Guillotière, puis échappe à la rafle de la Feldgendarmerie en gare de Lyon-Perrache alors qu’il transporte un Sefer Thora (un rouleau de la Loi) qui arrivera à bon port au Chambon-sur-Lignon. En train et en car, malgré les dangers, André Chekroun se rend à Albi et il fait un stage de formation militaire au maquis de Biques sous les ordres du capitaine Jacquel (Jacques Lazarus) avant de reprendre ses activités à Lyon.