Larat Bruno

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Bruno Larat

Né le 2 mai 1916 à Villeurbanne (Rhône)

Mobilisé au début de la guerre comme sursitaire, Bruno Larat est incorporé au peloton préparatoire aux élèves officiers de réserve, au dépôt de cavalerie de Montauban. Sur sa demande, il est affecté au Centre d’instruction des élèves officiers de réserve de l’École de l’air de Bordeaux.

Nommé aspirant de réserve en avril 1940, il est affecté le mois suivant au Centre d’instruction du bombardement (CIB), à Châteauroux, destiné à servir dans l’aviation d’assaut.

Quittant Cazaux le 19 juin dans sa voiture personnelle, en direction de Tarbes, où est replié le CIB, il s’arrête à Pau, où une agence publie le 1er appel du général de Gaulle. Le manque d’argent l’empêche d’agir et il suit le Centre d’instruction du bombardement qui se replie le 20 juin sur Port-Vendres. Arrivé en gare d’Argelès, il apprend qu’il doit y être cantonné dans un «camp de concentration pour Espagnols ». Il cherche alors un moyen de gagner la Grande-Bretagne.

Il réussit à embarquer le 24 juin 1940 sur l’Arandora Star, un bateau affrété par le gouvernement britannique pour évacuer les troupes polonaises réfugiées en France. Débarqué à Liverpool le 29 juin 1940, il signe son engagement dans les FAFL le le juillet suivant, rejoint le camp de Saint-Athan puis l’École franco-belge de pilotage de Odiham. Le 15 février 1941, il est affecté à la 3 Elementary Flying Training School de Watchfield. Malade, il est radié du pilotage et est muté à la 3 Air Observers School,comme élève observateur. Là aussi, il doit être suspendu pour cause de maladie. Muté à l’état-major particulier du général de Gaulle, dans les services du renseignement, en octobre 1941, il rejoint le même mois le Centre d’instruction des parachutistes, à Camberley.

Volontaire pour accomplir une mission en France occupée, il participe aux stages d’instruction et d’entraînement et est promu lieutenant de réserve en mars 1942. Il est également pris en charge par les services financiers du Bureau central de recherche et d’action (BCRA), à Londres, en tant que chargé de mission de 1’e classe (assimilé à un capitaine).

Dans la nuit du 23 au 24 mars 1943, il est parachuté en France pour remplacer Raymond Fassin, alias Sif, auprès du comité de coordination du Service des opérations aériennes et maritimes (SOAM), sous le pseudonyme «Luc» et le code «Haddock». Le jour de son départ en mission, il est d’ailleurs confirmé définitivement dans son grade de chargé de mission de re classe.

Le 21 juin 1943, il se trouve au «rendez-vous de Calorie» où il est arrêté par la Gestapo, avec Jean Moulin notamment. Torturé au siège de la Gestapo, à Lyon, puis au fort de Montluc, il est transféré à Fresnes, puis au camp de Royallieu, près de Compiègne, d’où il est déporté vers le camp de Buchenwald en Allemagne. Il travaille dans le «tunnel de la mort », à Dora, où il trouve la mort par épuisement et mauvais traitements.

«Mort pour la France» en déportation