Bloch Élie

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Bloch Élie

Né le 8 juillet 1909 à Dambach-la-Ville (Bas-Rhin).

Participation à dautres réseaux : AJ

Période de Résistance

De 1941 au 11 février 1943 (Poitiers et sa région)

Responsable

David Rapoport de la rue Amelot

Élie Bloch, jeune rabbin originaire de Metz, se réfugie à Poitiers avec sa famille durant la guerre 1939-1940. Dès la création de camps en zone Nord, à Poitiers et à Mons (près de Tours), le rabbin Élie Bloch demande aux autorités françaises et allemandes de pouvoir y exercer son sacerdoce. Contrairement aux aumôniers de la zone Sud, il se voit refuser l’accès aux camps. Il crée un réseau d’aide aux internés par l’entremise de certains membres des services préfectoraux et du personnel de la gendarmerie préposé à la gestion et à la garde des camps. Grâce à des collectes à Poitiers, à Tours, à Châtellerault et à Angoulême, Élie Bloch peut faire parvenir des colis à l’intérieur des camps. Il fait appel à David Rapoport, le dirigeant de l’association de la rue Amelot, qui lui octroie un budget mensuel et envoie une assistante, Marcelle Valensi, qui travaillera régulièrement les camps de cette région sous le couvert de la Croix-Rouge. Avec l’aide de Marcelle Valensi, Élie Bloch obtient la libération d’enfants étrangers âgés de moins de quatorze ans, puis de moins de quinze ans, et de tous les enfants français. Il obtient ainsi la libération de 84 enfants, placés en majorité dans des familles de la région. Le 11 février 1943, la Gestapo arrête Élie Bloch fait transférer tous les enfants dispersés dans la région vers les centres de l’UGIF en région parisienne. Élie Bloch, sa femme Rachel Georgette (née le 3 avril 1918 à Metz), qui l’a toujours aidé dans son action, et leur fille Myriam (née le 27 septembre 1937 à Metz) ont été déportés vers Auschwitz le 17 décembre 1943 par le convoi 63. Ils ne sont pas revenus.

Numéro du dossier d’Élie Bloch déposé au Mémorial de la Résistance juive en France à Yad Vashem Jérusalem : 57.

Numéro du dossier de Rachel Georgette Bloch déposé au Mémorial de la Résistance juive en France à Yad Vashem Jérusalem : 56.