IZARD Bernard

Auteur de la fiche : CAR - La Voix de la Résistance, n°265, juin 2012

Bernard IZARD

Bernard IZARD

(1930 — 2012)

Bernard Izard est né le 26 décembre 1930 à Toulouse.

Entré dans la Résistance en Novembre 1943, il est tout d’abord agent de liaison A5.entre Toulouse et Cahors et entre Toulouse et l’Hérault.

Il assume aussi la diffusion de la presse clandestine, va dans des secteurs où des camarades ne seraient pas passés inaperçus, et sert de guide pour de nombreuses opérations. Plusieurs attestations dont nous donnons ci-dessous des extraits en témoignent :

« Bernard Izard a oeuvré dans la Résistance de février 1943 à la libération du territoire. Jeune patriote, (il) a assuré la diffusion de la presse clandestine Combat et Libération. Passant inaperçu, grâce à son jeune âge, Bernard Izard pouvait se rendre dans des secteurs où ma présence aurait été suspecte à l’occupant. A son actif, il a effectué de nombreuses missions de liaison et de transports d’armes, a fourni de nombreux renseignements et piloté sur Toulouse les camarades en mission qui ne connaissaient pas cette ville… Malgré sa jeunesse, Bernard Izard avait un cran, une audace et une ardeur patriotique exemplaires, ayant beaucoup de sang froid dans l’accomplissement de ses missions. »

(Signé : Pierre Rouvière, dit Marne, dit Garonne, ex-chef départemental de l’Armée Secrète

du Lot, ex-chef départemental du groupe Franc-tireur du Lot)

«Je certifie, sur l’honneur, avoir connu le jeune Bernard Izard. Je certifie qu’il a participé avec nous à une opération qui consistait à libérer de la Colonie pénitentiaire d’Aniane un jeune patriote, un nommé Bourdeau de Paris, alias Pointu. Plusieurs fois Izard a servi d’agent de liaison entre le commandant Demarne et moi-même, doué, malgré son jeune âge, d’un courage exceptionnel, ne disant jamais non, je considère aujourd’hui qu’il a été in grand patriote… »

(Signé : Joseph Ramon, 5 janvier 1958. Dans la Résistance Joseph Ramon était le capitaine Roger, chef du groupe FTP de Clermont l’Hérault, en liaison permanente avec le commandant Demarne, chef du maquis « Bir Hakeim »).

« Malgré son jeune âge, (il) a participé à des actions périlleuses de récupération d’armes enfouies dans le camp de l’aviation de Francazal, en dépit de la présence de l’armée allemande (Il) a accompli des missions de liaisons pour le Lot et l’Hérault. Son patriotisme et son courage ont fait l’admiration de tous » (Signé : Pierre Guillaumat, 25 août 1959)

Après la guerre, il entre, le 1′ juillet 1949, aux AGF comme agent. Il y devient ensuite Contrôleur général chef de production AGF. Quand il fait valoir ses droits à la retraite, en décembre 1995, très apprécié pour ses qualités de diplomatie, son bon sens intuitif, son dynamisme et ses connaissances de la nature humaine, il est encore sollicité par l’organisme en qualité de Chargé de Mission bénévole AGF auprès de l’Enseignement Supérieur (du 1 Janvier 1996 au 30 Juin 2000.)

Bernard Izard était titulaire de distinctions suivantes :

  • Chevalier de la Légion d’Honneur le 01/01/1986,
  • Officier de la Légion d’honneur au titre du Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie,
  • Officier du Mérite National (novembre 1990),
  • Croix de Guerre 1939/45, Croix du Combattant Volontaire 1939/45,
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résistance,
  • Croix du Combattant 1939/45,

Médaille de la France Libérée,

  • Médaille Grand Or du Travail.

Sous la présidence de Marie-Madeleine Fourcade, en 1975, il est membre du bureau du CAR et délégué pour représenter le CAR dans les Alpes Maritimes, puis en devient un des Vice-présidents nationaux