DUBREUIL Ange

Auteur de la fiche : Alain Prigent & Serge Tilly

Ange DUBREUIL

Son action dans la résistance :

DUBREUIL Ange
Né te 22 janvier 1914 à Dinan (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), fusillé le 5 décembre 1940 à Trégueux (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) ; marin de commerce.

Son père Ange, Marie, François Dubreuil, cocher, épousa Marie Louise, Françoise Auvret.

Marin de commerce, Ange Dubreuil était domicilié 6, rue de Brest à Dinan. Il épousa Marceline Le Ray à Canteleu (Seine Inférieure, Seine Maritime) le 12 octobre 1937.

Un soir de juillet 1940, dans un café de la rue de la Chaux à Dinan, une bagarre éclata entre Ange Dubreuil, un autre consommateur, la femme d’Ange Dubreuil et une amie de celle-ci. Un jeune soldat allemand travaillant à l’organisation Todt (entreprises chargées de la constructions de fortifications) voulut les séparer.

Dans la mêlée, ce dernier fut, sans doute, roué de coups. Le 8 août 1940, Ange Dubreuil et ses compagnons d’infortune furent arrêtés. Ils comparurent devant un tribunal de guerre allemand.

Le 13 septembre 1940, Ange Dubreuil fut condamné à la peine de mort « pour violence à un membre de l’armée d’occupation » par une cour martiale. Egalement impliquées dans cette affaire Lidia Le Hec, 18 ans, et Marcelline Le Ray, 25 ans, épouse d’Ange Dubreuil, furent condamnées respectivement à 10 et 24 jours de prison. Pierre Besnard, mécanicien, dut purger 10 jours de détention.

Ange Dubreuil, fut fusillé par les Allemands le 5 décembre 1940, à Trégueux, il mourut aux cris de « Vive la France ! », il avait 26 ans.

Le préfet des Côtes-du-Nord signala, dès le 13 novembre 1940, le cas d’Ange Dubreuil au général de corps d’armée en poste à Dinan qui n’intervint pas auprès de l’administration militaire allemande en vue de commuer cette peine.

Une affiche relatant la condamnation et l’exécution éditée par les autorités allemandes à 30 000 exemplaires fut apposée sur tous les édifices publics bretons.

Une rue de Dinan porte le nom d’Ange Dubreuil.

Commentaire de l’auteur

Sources : -Archives dép. Côtes d’Armor 2W108, 43W138,1140W84. -Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-19441, Les lieux de mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°10, 2004 et n°11, 2005. -Etat-civil précisé par la mairie de Dinan. Relevé en novembre 2012 sur le cahier N°12 de mai 2011 du comité de la Résistance populaire dans les Côtes du Nord .