André MARK

André MARK, est né le 27 septembre 1908. Il a effectué une carrière exemplaire, c’était un homme de rigueur, de méthode, de conviction et un Patriote.

Il effectua son service militaire dans le Génie, pendant 18 mois, au sein du « Bataillon d’Electromécaniciens de Forteresse » sur la ligne Maginot, il termina son service avec le grade d’aspirant.

En sa qualité d’Ingénieur diplômé de l’Ecole Polytechnique de Grenoble en 1933, et par ses connaissances militaires et son expérience d’instructeur des installations techniques de la ligne Maginot, la Société VENTIL, titulaire des marchés, lui a confié la création d’un bureau à METZ et l’organisation de chantiers sur 350 km de cette ligne, pour réaliser la neutralisation des gaz de combat que les Allemands utiliseraient pour anéantir les combattants à l’intérieur système initialement prévu par les services du Génie étant peu fiable, face aux techniciens allemands, André MARK inventa un système novateur consistant à prendre comme filtre les couches de terre et de rochers totalement des ouvrages .incolmatables des collines au-dessus des ouvrages.

Suite aux essais concluants, le Génie Militaire décida d’équiper tous les ouvrages d’une certaine importance de la ligne Maginot avec ce nouveau système.

En 1940, les Allemands, après une tentative désastreuse de franchissement causant la perte de 5 000 combattants, ont préféré le contournement de la ligne Maginot en envahissant deux pays neutres : la Hollande et la Belgique, ainsi les militaires occupant la ligne sont devenus prisonniers des Allemands. En 1939, il est bien entendu mobilisé dans le Génie sur la ligne Maginot, au début sa place se situe dans un ouvrage fortifié, ensuite il accomplit des missions de liaison entre les Etats-Majors dans la zone de combat en qualité de lieutenant, ce qui lui évitera d’être fait prisonnier.

A la fin de la guerre, en 1940, il retrouve son emploi au sein de la Société VENTIL à LYON. Fin 1942 les Allemands renseignés par des espions infiltrés lors des travaux sur la ligne Maginot, le recherchent en raison de son activité antérieure de spécialiste dans les fortifications et espèrent le récupérer par le truchement du Service du Travail Obligatoire en Allemagne.

Prévenu par un policier français, il entre dans le Réseau BUCKMASTER créé par l’Intelligence-Service, mais le réseau local disparaît suite à une action de la Gestapo. Alors le chef parisien Pierre de VOMECOURT le fait entrer au Groupement COMBAT à LANGOGNE (Lozère).

Il devient, ensuite, sous le nom de «Louis MARE» Chef du Maquis de la Lozère, où, sous le couvert d’un chantier forestier appartenant à 2 Résistants de la Région, il recueille et arme des Résistants et des Réfractaires au S.T.O., ainsi que de nombreux ex-combattants espagnols réfugiés en France, après la guerre civile perdu contre Franco et recherchés par les Allemands qui les exécutaient. Ceux-ci bien entraînés à la guérilla, lors des combats contre les Allemands ou la milice de DARNAND, ne faisaient pas de prisonniers.

En liaison avec le Groupe MISTRAL de LANGOGNE, André MARK a mené avec son groupe des actions de sabotage, notamment le minage de la route MENDE-ALES, ainsi que l’attaque des colonnes allemandes dans les Cévennes, à SAINTE CROIX VALLEE. Ils réussirent la destruction partielle et la mise hors de combat de 25 miliciens qui coopéraient avec la Feldgendarmerie, lorsqu’ils ont incendié et détruit la maison et le bétail d’un paysan du hameau de JALCRESTE, enfin il participa avec ses hommes aux combats de la Libération de la région de LANGOGNE.

Par un heureux hasard, plus tard, il retrouva son épouse qui avait connu l’exode depuis le Loiret jusqu’aux Pyrénées. Ainsi devant assumer ses responsabilités de chef de famille, leur fille étant née en septembre 1940, il retrouva la vie civile, complètement démuni, ayant pour la deuxième fois, après METZ, perdu tous ses biens.

Au cours de sa carrière professionnelle, André MARK, fait, par son esprit créateur, un certain nombre d’inventions dans le domaine de l’Aéraulique (application industrielle de l’air) qu’il fait breveter. Ainsi il cède des licences d’exploitation à des pays étrangers, en particulier aux U.S.A., au Canada, à la Suède et à divers pays. Certaines de ses inventions sont prises en charge par l’Agence Nationale de la Valorisation de la Recherche.

En tant que Délégué de la France au Comité Européen de Constructeurs de Matériel Aéraulique, il participa à l’élaboration de la Norme Européenne basée sur ses communications personnelles.

Cet homme courageux et compétent n’a cessé de se vouer à sa passion professionnelle qu’à l’âge de 90 ans.

André MARK est titulaire de différentes Décorations Nationales, notamment :

• La Croix du Chevalier de l’Ordre national du Mérite

La Croix du Combattant Volontaire 1939/1945

La Croix du Combattant Volontaire de la Résistance

• La Croix du Combattant 1939/1940

• La Médaille d’Honneur du Travail