DALL'OGLIO Alfredo

Auteur de la fiche : Dominique MORIN

Alfredo DALL’OGLIO


Né le 6 juillet 1921 à Borgo Valsugana (Trentin, Italie). Son père émigre en France par manque de travail. La famille s’installe à Romainville, le père ayant trouvé un emploi de menuisier. A. Dall’Oglio est naturalisé français le 6 octobre 1938. Il devient aide-préparateur dans une pharmacie à Levallois-Perret. Il comprend le nazisme grâce à un médecin juif réfugié rencontré là-bas. Dans le même temps, il entre à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, dont il devient le dirigeant fédéral jociste de Paris-Est en 1940. Il est convoqué pour partir au Service du Travail Obligatoire le 3 mars 1943, à la suite de la loi de Vichy qui prévoit d’envoyer tous les jeunes nés en 20-22 travailler en Allemagne.

En Allemagne, il est employé comme manœuvre dans l’usine de fabrique de peintures et de laques Warnecke and Böhm, à Berlin-Weissensee.

Les activités interdites auquel il participe sont de son ressort de fédéral jociste : organiser des secteurs d’action catholique. Il devient très vite dirigeant jociste responsable pour la zone Nord-Est de Berlin, déborde d’activités pastorales : souci des malades, cercles d’études, réunions diverses dans les cafés ou dans les bois.

En application du décret nazi du 3/12/43 contre l’action catholique française parmi les Travailleurs français en Allemagne nazie, il est arrêté le 6 juin 1944 en même temps que 15 dirigeants catholiques du Nord de Berlin. Les interrogatoires sont très bien renseignés côté nazi. Ils sont emprisonnés à la prison d’Alexander-Platz.

Il est envoyé le 9 septembre à l’Arbeitserziehungslager de Wülheide. C’est un camp de redressement par le travail. Ils ont été créés spécialement pour dissuader les Travailleurs forcés de continuer toute résistance. Ils y sont envoyés pour un court séjour, leur état au retour devant être dissuasif pour ceux qui auraient des velléités de rébellion au système nazi. Les conditions y sont extrêmement dures.

Il décède d’épuisement le 31 octobre 1944 à Wühleide.