Présentation du thème du CNRD à l’Espace Athèna à Auray ( Morbihan)

Rencontre prévu le 12/12/2019

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Thème 2019-2020 du Concours National de la Résistance et de la Déportation : « 1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister. »

Sous la présidence de Françoise FAVREAU Directrice Académique des Services de l’Education Nationale,  de M. Sylvain LEBERRE Directeur du Service Départemental de l’ONAC-VG par intérim,  à l’invitation de,Claire ECUYER Présidente du Comité de Liaison départemental du Concours Scolaire du CNRD et de  Gaël REUZE IA-IPR Histoire-Géographie Référent Mémoire et citoyenneté de l’ Académie de Rennes

et devant 560 élèves

 Après  la présentation du thème par les enseignants les élèves et le très large public présent ont visionné une vidéo sur l’engagement dans la Résistance  de frères Alexis et Jacques Le Gall, Français libres (Finistère), le

Marguerite Caudan, Résistante a profondément impressionné les élèves par son témoignage.

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Marguerite Caudan, alias Margot Boisseau, née à Paris le 12 février 1920. 

A l ‘école, elle a, parmi ses camarades de classe, des juifs échappés des pogroms d’Europe centrale, des Italiens qui ont vu les violences du régime de Mussolini et des Allemands ayant fui le nazisme avec leurs parents. Sensible aux injustices, elle découvre la fraternité sans frontières.

Elle rejoint les jeunesses communistes dès 1935 puis elle  intègre l’Union des jeunes filles de France.  Des mouvements qui, à partir de l’été 1936,  consacrent l’essentiel de leurs activités à aider l’Espagne républicaine.

Arrêtée une première fois en 1939 pour son adhésion au PC, elle est conduite à la prison de Fresnes, puis à celle de la Roquette.

De retour à Paris, Marguerite retrouve un emploi qu’elle va pouvoir mettre au service de la résistance. « Fin août 1940, alors que je suis de nouveau installée dans le XIe arrondissement, mon mari démobilisé et moi recevons la visite d’Henriette Schmidt (une des responsables nationales de l’Union des jeunes filles de France qui avait été mandatée par la direction clandestine du Parti communiste français). »

Henriette  leur confie la gestion d’une petite imprimerie. Le couple  emménage à Meudon et sort son premier tract en octobre 1940 pour la manifestation des lycéens et des étudiants, le 11 novembre 1940, à l’Arc de Triomphe. C’est le début d’une intense activité.

À l’été 1941, Henriette leur confie une autre mission : cacher Fernand Grenier, un évadé de Châteaubriant, celui-là même qui aurait été le « 28e fusillé de Châteaubriant ». Pour cette raison, Marguerite Caudan est de nouveau arrêtée en juin 1943. Après avoir subi un interrogatoire musclé, elle est de nouveau envoyée à la prison de la Roquette. Elle n’en sort qu’au début de l’insurrection parisienne, ce qui lui permet de participer à la Libération de Paris.

Marguerite habite Plouhinec depuis de nombreuses années et elle partage souvent son expérience avec les jeunes. Si l’on demande à Marguerite ce qui la pousse à parler aux jeunes, elle répond : « Les enseignements de la Résistance sont toujours d’actualité ». 

Puis Pierre Jeanjacquot, Résistant , alias Pierrot Patel, né le 1er août 1921 à Saint-Trivier-de-Courtes (Ain) a apporter son témoignage.

Issus d’une famille très attachée aux valeurs de la démocratie et à la laïcité les frères Gabriel et Pierre Jeanjacquot  se consacrent très tôt à la lutte contre le nazisme.  Leurs parents, retraités dans le secteur de Granges et Bombois (Ain), critiquent ouvertement le pouvoir.

Gabriel Jeanjacquot devient en 1942 le chef de l’AS (Armée Secrète) du secteur Cristal 6 (C6) d’Oyonnax. Ses propres parents hébergent  à de multiples reprises des résistants de passage et c’est une ferme leur appartenant qui accueille le camp de Granges. 

Pierre est lui aussi très impliqué dans la Résistance. Réfractaire au Service du Travail Obligatoire, il rejoint le maquis (Ain) où il fait partie du camp de Georges BENA dit «MICHEL». Ce camp exemplaire par sa discipline est installé à la ferme de Pray-Guy à Brénod en novembre 1943. 

Prospert MIGNOT, Pierre JEANJACQUOT, Roger LUTRIN dit MARCEL, Paul PAUGET dit ROBERT, Georges GOYARD dit GABY, André JUILLARD dit GOYOT, Roger DEGOUTTE encadrent les 80 hommes de ce camp, en particulier chargé de la protection rapprochée du PC et de la mission interalliée installés à la ferme du Fort sur Brénod. 

Source : https://www.maquisdelain.org/article-le-profil-des-camps-fin-1943-25.html  )

Pierre Jeanjacquot est l’auteur d’un ouvrage édité en 1947 : « Les vagabonds de l’honneur ».

A l’issue des témoignages, de très nombreuses questions de la part des élèves ont montré tout l’intérêt suscité par cette période de l’histoire et l’engagement de Mme Caudan et de M. Jeanjacquot.

Un très grand merci à Patricia Arzel-Masset enseignante et délégué de MER qui n’a pas ménagé sa peine à organiser ce bel après-midi de la Résistance./