Cette cérémonie s’est déroulée à Ecole de Management de Strasbourg.

Accompagnaient cette cérémonie  Porte Drapeaux,  Choristes, Volontaires de l’EPIDE,  Protocole Mairie. 

« Ma reconnaissance va également au Président et au Doyen,  qui ont bien voulu réserver une suite favorable à mon initiative .Au cours des semaines suivant la cérémonie, j’ai reçu de nombreux retours laudatifs (locaux, régionaux, nationaux), soulignant  combien  les VALEURS de notre EM avaient été mis en exergue au long de cette prestigieuse matinée, rehaussée par une présence Ministérielle ».

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  .Cérémonie du 18 Octobre 2019

À l’EM Strasbourg, Geneviève Darrieussecq a dévoilé une plaque en l’honneur de Jean-Pierre Lévy.  Photo DNA /Laurent RÉA

Né en 1911 à Strasbourg et décédé en 1996 à Paris, Jean-Pierre Lévy fait partie des 1 038 Compagnons de la Libération. À l’origine du journal et du mouvement Franc-Tireur, ce grand chef de la Résistance, qui a joué un rôle fondamental dans l’unification de la résistance initiée par Jean Moulin, est « un héros modeste », a rappelé Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées,lors d’une cérémonie d’hommage organisée à l’EM Strasbourg, qui célèbre durant trois jours ses 100 ans d’histoire(s).

Jean-Pierre Lévy avait été diplômé en 1927 de l’IECS (Institut européen d’études commerciales supérieures), un Institut fondé en 1919 qui est devenu EM Strasbourg Business schoolaprès sa fusion avec l’IAE (Institut d’administration des entreprises) il y a 12 ans. Aujourd’hui l’EM Strasbourg est une composante de l’Unistra, une université qui s’était vu décerner en 1947 la médaille de la résistance et qui peut compter aujourd’hui parmi ses prix Nobel, « un prix Nobel de l’honneur », comme l’a si bien dit Bernard Roth, vice-président de la Société des membres de la Légion d’honneur du Bas-Rhin.

« L’oubli du passé est un danger mortel »

Les valeurs que Jean-Pierre Lévyreprésente, « les valeurs d’honneur, d’engagement, de loyauté, de fidélité, de bienveillance, de tolérance nous font aimer la République », assure Geneviève Darrieussecq, avant de prévenir : « le renoncement aux valeurs de la République conduit constamment au pire… L’oubli du passé est un danger mortel ». « Il y a deux maladies de la mémoire », a également expliqué Michel Deneken, président de l’Unistra :« l’hypermnésie qui consiste à ressasser le passé et l’amnésie qui progresse avec le temps et qui est plus insidieuse ». Michel Deneken a ensuite appelé à se « mobilier contre les relents de l’histoire qui ressurgissent ». Ainsi contre « un antisémitisme typiquement alsacien ».

Jean-Pierre Lévy n’aurait pas pu imaginer que les démons du passé puissent si vite ressurgir, reconnaît son fils Gilles-Pierre Lévy. « La profanation du cimetière juif de Quatzenheim est quelque chose d’effarant. Je n’arrive pas à comprendre, alors que nous avons une tradition démocratique ancienne en Alsace ». La cérémonie d’hommage organisée à l’EM Strasbourg, avec la participation de la chorale du collège Foch, de jeunes de l’Epide (Établissement pour l’insertion dans l’emploi) de Strasbourg et de porte-drapeau, a permis « de mettre en lumière un homme de l’ombre », souligne Bernard ROTH.. En cette période troublée, « il est important de préserver la mémoire, de mener des opérations pédagogiques », recommande Gilles-Pierre Levy, président de la Fondation de la résistance*. Cette cérémonie participe « à la transmission des valeurs de la République », souligne la secrétaire d’État : « il faut surtout ne pas lâcher ».

Bernard  ROT

https://www.frm.org/fondation/en-region/grand-est-alsace/interview-bernard-roth