1940 : « Entre désobéir, s’opposer et résister » par Michèle Soult déléguée pour la Charente

Rencontre prévu le 14/07/2020

Le contexte :

Au printemps 1940, l’armée française, de renommée mondiale, est laminée en six semaines par les divisions blindées allemandes.

Plus de 90 000 soldats ont péri et 1,5 million sont faits prisonniers.

Au soir du 16 juin, le maréchal Pétain est nommé chef du gouvernement suite à la démission de Paul Reynaud.

A 12 h 30, le 17 juin, il prononce un discours à la radio française dans lequel il demande l’armistice à l’Allemagne.

Premières réactions :

  • Daniel Cordier, maurassien, futur secrétaire de Jean Moulin, rédige à Paris un tract « contre le traître Pétain ».
  • Edmond Michelet, démocrate-chrétien, et Charles Tillon, communiste, font de même à Brive et à Bordeaux.
  • Germaine Tillion, ethnologue et résistante, déportée le 21 octobre 1943 à Ravensbrück en tant que prisonnière « NN », se déclare horrifiée.
  • Le général de Gaulle, farouchement opposé à l’armistice, s’envole pour Londres dans un avion britannique. Le 18 juin, après avoir reçu l’accord de Winston Churchill, il lance, depuis Londres, sur les ondes de la BBC, l’appel à la résistance française. Il demande aux militaires d’entrer en contact avec lui afin de continuer le combat.
  • A 23 h, depuis Tanger, le capitaine Charles Luizetse met à sa disposition.
  • Dans les jours suivants, on assiste au ralliement de l’amiral Muselier, du général Catroux,du général Legentilhomme, du colonel Renouard, de l’amiral Magrin-Verneret avec une partie de ses troupes.
  • Lesmarins de l’Île de Seinainsi que desimples soldatset des légionnairesrevenant de la bataille de Narviken Norvège rallient la France Libre. Ils sont environ 7 000 fin juillet 1940. Puis, ce sont les Forces Françaises Libres d’Afrique équatoriale, excepté le Gabon qui les rejoindra en novembre, qui prennent le gouvernement général à Brazzaville, chassant le général Husson. Enfin, la Polynésie Françaisepuis la Nouvelle Calédonierallient la France Libre respectivement le 2 septembre et le 24 novembre.

Premiers refus : ces hauts fonctionnaires rompant avec la culture de l’obéissance.

  • Jean Moulin, préfet de Chartres, en juin 40 refuse de signer un document qui accuse les tirailleurs sénégalais de s’être livrés à des exactions sur la population civile. Voulant échapper aux contraintes de l’occupant, il tente de se suicider. C’est un acte de refus et non de résistance puisqu’il reste en poste (il sera révoqué en novembre 1940), ce qui l’oblige à suivre Vichy et à accepter les conditions de l’armistice.
  • L’équipe de savants menée par Frédéric Joliotexfiltre, en juin 40, un stock « d’eau lourde » vers la Grande-Bretagne afin de poursuivre leurs travaux sur les applications de l’énergie atomique. Ils forment le groupe des atomiciensde la France Libre.
  • Des militaires procèdent à des caches d’armes.

Ces Charentais qui ont rallié la France Libre

  • Pierre Gabard, né le 3/09/1913 à Barbezieux, lieutenant au bataillon des tirailleurs de l’Oubangui-Chari, rejoint la France Libre en août 40 avec l’ensemble de sa compagnie.
  • Philippe Marmissolle-Daguerre, né le 1/01/1921 à Saint-Séverin, abandonne ses études et rejoint la France Libre en Angleterre depuis Bayonne le 21 juin 1940.
  • Henri Fougerat, né le 19/10/1909 à Barbezieux, lieutenant au 8ebataillon de tirailleurs sénégalais au Dahomey, refusant l’armistice, gagne, le 8 juillet 1940, en pirogue, les Forces Françaises Libres à Douala au Cameroun.
  • Joseph Trigaud, né le 20/03/1903 à Angoulême, adjoint-chef instructeur à l’école des radio-navigateurs de Saint-Jean-d’Angély, rejoint l’Angleterre avec le capitaine Gourminet une vingtaine d’officiers et de sous-officiersle 20 juin 1940.
  • Gontran Gauthier, né le 30/10/1906, maître-électricien sur le sous-marin Rubis, rallie la France Libre le 3 juillet 1940.
  • Gustave Marchives, né à Beaulieu-sur-Sornette, cuisinier sur le croiseur Dugay-Troin au mouillage au port d’Alexandrie (Égypte) déserte, dans la nuit du 1erau 2 novembre 1940 pour rejoindre la France Libre.

Prémices de résistance dans la population : désobéir et ne pas subir.

Le but de ces actions était de faire comprendre à l’occupant qu’il était en territoire hostile.

  • Ce sont, au début, des actes isolés tels cacher des fuyards, marcher sur le trottoir réservé aux Allemands et donc interdit aux Français, envoyer l’ennemi dans la direction opposée à celle qu’il demande.
  • Ce sera aussi l’ingéniosité des femmes pour rester élégantes malgré les privations. Elles inventeront une mode adaptée aux restrictions.
  • Les femmes se regroupent et descendent dans la rue pour réclamer plus de ravitaillement. Ce sont les « manifestations des Ménagères ».
  • Le 11 novembre 1940, a lieu le défilé de plusieurs milliers de lycéens (parmi lesquels sont les cinq martyrs du Lycée Buffon qui sont à l’origine d’un premier noyau de résistance) et d’étudiants à Paris sur les Champs-Élysées, arborant des symboles patriotiques et chantant « La Marseillaise ». D’autres manifestations silencieuses se déroulent dans diverses villes de France montrant une volonté de protester contre l’occupant et la loi du vainqueur.
  • Puis arrivent la fabrication artisanale et la distribution clandestine de « papillons » et « tracts » contre l’occupant ou en faveur de la France libre.
  • On assiste à des initiatives individuelles de sabotage comme celle d’Estienne Achavanne près de Rouen le 20 juin 1940. Il coupe les lignes téléphoniques reliant la base aérienne de Boos à la Feldkommandantur de la ville. Il est condamné à mort par un tribunal militaire allemand le 28 juin et fusillé le 4 juillet.

En Charente :

  • Le 8 août 1940, un guet-apens est tendu à un soldat allemand à l’angle de la rue Gambetta par des civils qui le frappent.
  • Le 1erseptembre, à la foire de Montbron, a lieu un lâcher de petits drapeaux tricolores.
  • A Angoulême, des étudiants et des lycéens (Lycée Beaulieu, actuellement Lycée Guez de Balzac) rédigent et confectionnent de façon artisanale des tracts et des affiches. Ils collent également des papillons antinazis sur les murs de la ville et distribuent, en cachette, des photos du général de Gaulle.
  • La zone occupée est séparée de la zone libre par la ligne de démarcation telle une frontière. Le département de la Charente est traversé par cette ligne. Faire passer quelqu’un clandestinement de la zone occupée en zone libre est un acte répréhensible. A Bouëx, les familles Duruisseauet Chabasseaident les prisonniers de guerre évadés et des réfugiés à passer en zone libre. « Le 10 octobre 1940, René Chabasse fait passer la ligne de démarcation à son ami Jean Lapeyre-Mensignac, étudiant en médecine à Bordeaux. Ils organiseront quelques années plus tard le Bureau des Opérations Aériennes (BOA) en Charente. »

Premières répressions.

Nous ne citerons que le cas d’Albert Osse car, avec les réfugiés espagnols et les nomades, il a été l’une des premières victimes de la répression nazie. Il fut arrêté fin 1940 et fut déporté début 1944.

Albert Osse est né le 3 septembre 1887 à Moutonneau. A la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il est marié, père de trois enfants, exerce la profession de forgeron et réside à Cenon (33). Le 22 novembre 1940, pendant le repas de midi, il est arrêté à son domicile par la police française pour faits de résistance. Après une perquisition, les policiers l’emmènent vers 15 h 30, d’après les témoins, pour « menées antiallemandes ». Il est successivement interné au Fort du Hâ à Bordeaux, au camp de Bacalan, à celui de Mérignac. Il est transféré au camp de Compiègne en mai 1943. Il est déporté vers Buchenwald le 17 janvier 1944. Son matricule est 39 839. Le 24 février, il est transféré à Flossenbürg, matricule 6 471, où il décède le 20 mars 1944.

Toutes ces actions dirigées contre l’ennemi font basculer ceux qui les mènent dans la désobéissance et l’illégalité. Bien que ponctuelles, elles sont un relais nécessaire aux organisations naissantes de résistance pour développer leurs activités de renseignements ou de sabotage.

Des actes individuels à une organisation, année 1940

C’est à partir de connaissances personnelles, politiques, professionnelles ou encore religieuses que se constituent, en cercles très restreints, les premiers groupuscules de résistance. Les premières actions sont la rédaction d’articles, la distribution de tracts et la constitution de filières pour l’évasion (départ pour la France Libre ou sauvetage de fugitifs).

Dès les derniers mois de 40 et le début 41, émergent :

  • En zone occupée, le réseau du « Musée de l’Homme »de Boris Vildé et le réseau de renseignements « Saint Jacques » créé par Maurice Duclos en août 40. Puis, en septembre , le journal et le groupe « Vérité Française» sont créés par Julien Lafaye et Jehan de Launoy. Le groupe s’occupe de filières d’évasion de prisonniers de guerre évadés.
  • En zone sud, le « Mouvement de libération nationale» de Henri Fresnay avec Robert Guédon et Berty Albretch, le mouvement « Franc-Tireur » de Jean-Pierre Lévy et « Libération » de Henri d’Astier de la Vigerie.
  • Le réseau de renseignements « Nemrod »est créé en octobre 40 par Estienne d’Orves est démantelé en janvier 41 suite à la trahison du radio, l’agent double Alfred Gaessler« Orion» est un autre réseau de renseignements créé en juillet 40 par Henri d’Astier de la Vigerie et le belge Georges Piron de la Varenne. Il appartient à la Résistance Intérieure Française (RIF) et sera intégré en mai 41 au réseau Saint Jacques.
  • Le réseau « Hector »a pour origine le groupe  « Robert» fondé par Robert Guédon à Granville (50) en liaison avec les officiers britanniques de l’Intelligence Service (IS). En décembre, il rencontre son camarade Henri Fresnay qui l’oriente vers le colonel Heurteaux, fondateur du réseau Hector qu’il tente de développer à partir de Paris avec l’aide de certains membres de services de renseignements de l’armée de Vichy (deuxième Bureau). Ce réseau a pour but de collationner des renseignements.
  • Desréseaux d’évasiontel celui de « Pat O’Leary » chargé de rapatrier les militaires britanniques restés en France ainsi que les aviateurs alliés abattus (pris en charge et cachés par les patriotes) ou celui de Marie Lindell « Marie-Claire » ancré à Ruffec, à l’hôtel de France appartenant à la famille Rouillon. Un autre réseau d’évasion est mis en place dès fin juin à Béthune par Sylvette Leleu, membre du réseau du Musée de l’Homme et veuve d’un aviateur. Ce réseau, suite à l’infiltration d’un agent double, sera démantelé en 1941. Sylvette Leleu est arrêtée, condamnée à mort, mais sa peine est commuée en emprisonnement. Déportée « NN » le 9 mars 1942 vers diverses prisons, elle se trouve incarcérée au camp de Ravensbrück le 23 novembre 1944 puis à celui de Mauthausen le 7 mars 1945. Elle est libérée le 23 avril 1945.

La France libre, depuis Londres, se dote du Bureau Central de Renseignementset d’Actions(BCRA)par le général de Gaulle dès juillet 40 et sous la direction d’Angré Dewavrin (Colonel Passy).

  • Les journaux clandestins qui ont pour but d’informer les Français en s’opposant à la presse officielle à la solde de l’occupant et du gouvernement de Vichy. Ils visaient aussi à réveiller l’opinion publique par la contre-propagande.
  • Les émissions de Radio-Londres diffusées sur la BBC à partir de 19 juin, de 20 h 30 à 21h, animées par Jean Masson puis Pierre Bourdan et Michel Saint-Denis (alias Jacques Duchesne) ont pour objectif de soutenir le moral des Français et de contrer Vichy et Radio-Paris. Elles sont à caractère humoristique autour de causeries, sketches, chansons, ritournelles, messages personnels. D’abord intitulées « Ici la France», elles deviennent le 6 septembre « les Français parlent aux Français ». Fin août 40, Oberlé invente le slogan « J’aime mieux voir les Anglais chez eux que les Allemands chez nous» puis en septembre, ce sera la ritournelle « Radio-Paris ment, radio-Paris est allemand ». A partir de janvier 41, s’ajoutera la lecture du « courrier de France ». Dès le 18 juillet, la France Libre disposeà 20 h 25, de cinq minutes « Honneur et Patrie »animées par Maurice Schumann. De Gaulle y interviendra 67 fois durant la guerre. Radio-Londres est le fer de lance de la Résistance pour la communication aux Français.

En Charente, quelques engagés dès 1940 :

On constate, à l’étude des dossiers, qu’une forte proportion des personnes qui se sont engagées dès 40, femmes et hommes, ont été arrêtés dès 41 et 42 et déportés, fusillés ou décapités.

La première organisation touchée est l’Organisation Spéciale (OS) du Parti Communiste qui prendra le nom de Front National en mai 1941.

Nous avons choisi d’évoquer les victimes de trois groupes, montrant que, lorsqu’un partisan était arrêté, le groupe entier, par manque de cloisonnement, tombait.

Le 12 décembre 1941, sont arrêtés Marcel Michaud, déporté à Mauthausen, Gaëtan Meynarddéporté à Mauthausen (décédé à Gusen le 18/04/45), Lucien Duffau, fusillé le 5/10/42 au Mont Valérien et son épouse, Françoise Badiedéportée à Ravensbrück et Zwodau. Puis en mars, Marthe Meynardnée Brillouetet sa sœur Paulette(décédée le 19/06/45 en Suède) sont à leur tour arrêtées et déportées.

Le 22 février 1942, le couple Sabourauldde Villiers-le-Roux est arrêté : Raoul, déporté à Mauthausen, décède à Gusen le 2/08/44 et Berthe, née Fays, déportée à Auschwitz le 24/01/43 y décède le 14 avril de la même année. Puis, le 25/02/42, René Moulignier, habitant à Ruffec, sous les ordres d’Octave Rabaté, est arrêté et déporté à Mauthausen et Ebensee. Le 27 mars, Gustave et Marie-Madeleine Normandsont arrêtés eux aussi. Gustave est fusillé le 22 octobre de la même année au Mont Valérien et son épouse, Marie-Madeleine née Plantevigne, est déportée le 24/01/43 à Auschwitz où elle décède le 22 octobre suivant. René Moulignier et le couple Normand appartenait au même groupe de résistance.

Le 28 juillet 1942, les familles Guillonde Sainte-Sévère et Pateaude Saint-André-de-Cognac sont à leur tour arrêtées. Prosper Guillon et son fils Jean sont fusillés le 21/09/42 au camp de Souge (33). Son épouse, Marie Aminthe née Auger et sa belle-fille Yvette Sardet sont déportées le 24/01/43 à Auschwitz. Elles décèdent respectivement le 26 février et le 16 mars 1943. Alexandre Pateau est fusillé au camp de Souge le 21/09/42 et son épouse, Yvonne, est déportée le 24/01/43 à Auschwitz où elle décède le 9 mars suivant.

Nous avons évoqué les réseaux d’évasionconstitués dès fin juin 40. Ainsi Jeanne Poulain, convoyeuse dès septembre 40 pour le réseau Pat O’Leary dans le secteur Charente-Dordogne, est arrêtée le 3 mars 1941 à Montpont-près-dAngoulême. Condamnée à mort deux fois par le tribunal allemand de Paris pour « aide à évasion et espionnage », sa peine est commuée en travaux forcés à perpétuité. Elle est déportée le 13/10/41 vers les forteresses d’Anrath, Jauer, Aichach. Elle est libérée le 29/04/45 et rapatriée le 28 mai suivant.

Enfin, citons le cas d’Yvan Chotard, sous-lieutenant dans le réseau Hector, arrêté le 9 octobre 1941, déporté à la forteresse de Rheinbach et décapité le 19/10/43 à Cologne.

Ces pionniers de la Résistance se sont trouvés confrontés aux difficultés de la vie clandestine et à l’absence de cloisonnement qui entraîne la chute de tout ou partie de l’organisation.

Sans confondre « résistance », action transgressive et volontaire envers l’occupant allemand, et « sentiments anti-allemands », on constate qu’il existe des éléments qui, sans jamais s’engager dans une organisation, bravent la loi en écoutant la BBC, en participant à des manifestations ou à des campagnes de protestations, en répondant aux mots d’ordreslancés par la Résistance. N’oublions pas, non plus, e soutien tacite, les aides ponctuelles et la bienveillance d’une partie de la population. Sans l’appui de ces anonymes, que l’on peut qualifier de « résistance civile », la Résistance aurait-elle pu survivre ?

                                                                          Michèle Soult, Déléguée MER & Présidente  AFMD DT 1

LEXIQUE :

Mouvements de résistance : Groupements civils chargés de multiples fonctions dont le renseignement et la lutte armée.

Réseaux de résistance : Groupements militaires dont les trois principales fonctions sont le renseignement, le parachutage d’armes et de vivres dans le maquis, l’organisation des passages et des sauvetages.

NN : « Nacht und Nebel ». Étaient classées « NN », les personnes présentant un danger pour la sécurité de l’armée allemande. Elles étaient déportées dans le plus grand secret. Personne ne pouvait obtenir de renseignements quant à leur devenir.

SOURCES :

  • Dossiers du SHD de Caen et Vincennes (biographies).
  • Site de la Fondationpour laMémoirede laDéportation.<afmd.asso.fr.> .
  • Site de la Fondation de la Résistance

http://www.fondationresistance.org/pages/accueil/.

BIBLIOGRAPHIE:

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  • Robert Belot, « Liaisons radios »,Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006, P. 670-672.
  • Julien Blanc,Au commencement de la Résistance. Boris Vildé et le réseau du musée de l’Homme, 1940-1941, Éd. du Seuil, 2010.
  • Julien Blanc, Autour du musée de l’Homme : les débuts de la résistance en zone occupée,Le Seuil, 2011.
  • Laurent Douzou, « La résistance des mouvements : ses débuts dans la région lyonnaise(1940-1942)»dans -M. Guillon et P. Laborie (dir.), Mémoire et Histoire : la Résistance, Privat, 1995.
  • Fabrice Grenard, La traque des résistants, Tallandier,
  • Jean-Marie Guillon, « Missions et réseaux. Une autrerésistance» dans Jean Sagnes (dir.), Jean Moulin et son temps,Ville de Béziers/P.U.F. de Perpignan, 2000.
  • François Marcot (dir.), Dictionnaire historique de la Résistance, Robert Laffont, 2006.
  • François Marcot, La Résistance et les Français. Lutte armée et maquis, P.U.F.,
  • Laurent Thiery, La répressionallemande dans le Nord de la France,Presses Universitaires du Septentrion, 2013.