Les septs vies d’Adrien Conus

Par Pierre Servent   Auteur : Pierre Servent    Éditions : Perrin

Souvent galvaudée, la formule « une vie de roman » s’applique parfaitement au compagnon  de la Libération Adrien Conus (1900-1947). Sa vie fut courte mais d’une richesse inouïe : ce franco-russe fut tour à tour chercheur d’or et trafiquant d’ivoire, guide de chasse et chef de village en Afrique avant de rallier la maigre phalange des Français libres du général de Gaulle dès 1940. Il est de tous les théâtres de guerre de la geste gaulliste au Levant et en Afrique du Nord (notamment à Bir Hakeim) avant de rejoindre les services secrets du Général à Londres. Formé à la dure par les Anglais, il est envoyé dans le Vercors cerné. Capturé par les Allemands, il échappe miraculeusement au peloton d’exécution. En 1945, il est infiltré en Allemagne nazie dans la région stratégique de la Ruhr pour y conduire des actions commando. Avec ses camarades, il incarne alors ce qui se fait de mieux en matière de combat indirect et « spécial ». Addict à la guerre, couvert de décorations et de cicatrices, le colonel Conus connaîtra en Indochine un destin « à la capitaine Conan ». Efficace, mais trop sulfureux, le commando qu’il a créé est dissous en catastrophe. Malade, il finira sa vie sur sa terre d’adoption, l’Afrique noire. Mais même après sa mort, cet amant imprudent fera parler de lui dans les coursives du contre-espionnage français…

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