Lycéen résistant

Par Ivan Denys   Auteur : Ivan Denys    Éditions : Editions Signes et Balises

« Le 11 novembre 1940, le maréchal Pétain, qui a capitulé devant Hitler, interdit la célébration de l’armistice de la Grande Guerre: Ivan Denys, parmi quelque 2000 jeunes gens, défie l’interdiction et va manifester sur les Champs-Élysées. Il n’a pas quatorze ans. Dès lors, la lutte va continuer, de plus en plus ample et organisée, jusqu’à la Libération de Paris en août 1944 à laquelle il participe activement, jusqu’à la lutte armée….… »
Biographie de l’auteur :

« Ivan Denys est né en décembre 1926, dans une famille d’origine suisse et franc-comtoise. Comme tous les enfants de sa génération, il fut très marqué par les récits qu’il entendit de la Grande Guerre, encore dans toutes les mémoires et bien souvent visible sur les corps des hommes. En juin 1940, il fuit Paris où il habitait et passa plusieurs semaines dans le centre de la France. Il fut très marqué par l’indignation de sa grand-mère écoutant le maréchal Pétain renoncer devant l’ennemi. A son retour dans la capitale à l’automne 1940, la vision de Paris occupé l’impressionna fortement. C’est pourquoi il n’hésita pas un instant à participer à la manifestation du 11 Novembre 1940 pour protester contre la décision du nouveau chef du pays de ne pas raviver ce jour-là la flamme du soldat inconnu. Ce fut le début de son action de résistance contre le nazisme, qu’il mena jusqu’à la Libération de Paris. D’abord par de petites actions (dessiner le V de la victoire sur les murs, arracher les affiches du maréchal…) ponctuelles mais répétées; ensuite en distribuant sans relâche des tracts et des revues (les Lettres françaises…) et en allant prendre la parole devant des publics de lycéens ou d’étudiants; puis par la lutte armée, n’hésitant pas à tuer des officiers nazis en pleine rue. Il adhéra au parti communiste à 17 ans. Le choix lui sembla simple: cette organisation lui paraissait la plus efficace pour résister. Il participa aux combats des journées d’août 1944, encadrant un groupe de jeunes gens – mais éprouvant aussi la douleur de perdre plusieurs de ses camarades. Après la guerre, il fit des études de lettres classiques et obtint l’agrégation. Il mena ensuite une longue carrière de professeur de lettres classiques, à Caen et Bayeux, à Paris au lycée Janson où il avait été élève puis, comme professeur de classes préparatoires, aux lycées Paul-Valéry et Honoré-de-Balzac, dont il marqua des générations d’hypokhâgneux et de khâgneux par sa générosité, son amour de la culture latine et italienne, et sa passion pour son métier. »