Dany Bourry, cheminot aux ateliers de maintenance de St Pierre des Corps, va partir en retraite après 38 années de service à la SNCF. Avant ce départ, il a fait des recherches sur le parcours des résistants cheminots issus de ces ateliers, puis de tous les établissements et gares de la Touraine. En tirant le fil de l’histoire, il y découvre, des salariés au destin hors du commun, le premier réseau de résistance de Touraine avec ses fusillés, les déportés vers les camps de l’horreur. La majorité de ces cheminots étaient jeunes, exerçaient le métier de « métallos », menuisiers, électriciens, …A travers ces histoires, il comprend mieux cet esprit de lutte, de résistance qui a traversé l’histoire sociale cheminote. Il en a fait un recueil où 298 parcours sont relatés ainsi que les actes de la résistance des cheminots sur la région de Tours.

Le chef. PAUL DESORMEAUX. Militant communiste,marié et 3 enfants,àpartir de l’été 1941, il est le responsable militaire d’un groupe de FTP (Francs-Tireurs Partisans), composé en grande partie de salariés de la CIMT (actuels ateliers SNCF de St Pierre des Corps). Il est, fusillé le 27 octobre 1942 au camp du Ruchard (Avon-les-Roches) à l’âge de 36 ans. Il est décoré de la croix de guerre et de la Légion d’honneur à titre posthume.

Un James Bond. MARCEL JEULIN. Orphelin, mobilisé en 1939 et décoré de la croix guerre, après la défaite il entre aux ateliers ferroviaires de Tours comme ouvrier forgeron. Avec un groupe de camarades, ils effectuent des actions de sabotage et abattent un soldat allemand. Il est arrêté le 16 septembre 1942 et emprisonné à Tours. Il parvient à s’échapper de façon rocambolesque. « Grillé » en Touraine, il rejoint Paris chargé de la protection d’un important responsable de la résistance qu’il sauve de l’arrestation. Arrêté une seconde fois, il parvient encore à s’échapper en sautant dans la Seine. Recherché, repéré, il fuit par les toits mais il est abattu. Il est âgé de 23 ans, marié et 2 enfants. Il est fait compagnon de la libération par le général de Gaulle en juillet 1945.

Au bout de son rêve. GEORGES GIRARD.Jeune ouvrier aux ateliers de Tours, il est appelé sous les drapeaux lors de la déclaration de la guerre. À la suite de l’armistice et n’écoutant pas les défaitistes, il rejoint la France Libre à Londres. Assouvissant probablement un rêve, il devient pilote de chasse.Il est tué dans un cinéma d’Anvers par l’explosion d’une fusée V2. Il a 24 ans

Père et fils, ensemble. FERNAND et PAUL MECHIN. Le fils, Paul exerce le métier de menuisier à la C.I.M.T., tout comme son père mais aux ateliers SNCFd’entretien de Saint Pierre des Corps. Membres tous les deux du réseau de résistance Buckmaster, le fils est arrêté le 24 décembre 1943 par les allemands, suivi par son père le 11 janvier 1944. Déportés tous les deux au camp de Buchenwald (Allemagne), ils sont envoyés ensuite au camp de Laura le 25 mars 1944, puis à Dora. C’est alors que père et fils sont séparés. Fernand meurt à Dora, Paul est exécuté à Javonitz. Paul a 33 ans, Fernand 51 ans. Une rue de St Avertin porte leurs noms.

Son nom au Panthéon. RENE LE PAPE. Journaliste au journal l’Humanité, mobilisé il se retrouve en Touraine à la démobilisation. Il intègre les ateliers de la CIMT (actuels ateliers SNCF de St Pierre des Corps)et clandestinement, il exerce d’importantes responsabilités politiques au sein du parti communiste Tourangeau. Arrêté le 18 février 1942, il est fusillé au Mont Valérien le 21septembre 1942. Il a 41 ans.Le nom de René Le Pape est inscrit sur les plaques commémoratives des écrivains, au panthéon

Le recueil est vendu au prix de 16€ + frais de port. Pour commander, s’adresser : bourryd@orange.frou tél. 06.88.10.42.84