Vendredi 24 septembre à 15 H – à la Maison de la Culture de Montauban : Hommage à Maurice Schumann
MAURICE SCHUMANN
Maurice Schumann est d’abord dans les mémoires celui qui parlait aux Français depuis Radio-Londres, le porte-parole du Général de Gaulle et de la France Libre. On sait même qu’il fut l’un des rares Français à débarquer aux côtés des Anglais, sur la plage normande d’Asvelles, le 6 juin 1944 et qu’il prépara alors l’accueil du Général à Bayeux, le 14 juin. Cet événement fut décisif pour asseoir la légitimité du chef de la Résistance française auprès des anglo-américains.
La figure de Maurice Schumann s’estompe peu à peu des mémoires. Parfois on le confond avec Robert Schuman, « le père de l’Europe ». Pour beaucoup, il reste essentiellement la Voix de Londres, celui que les Français de l’Occupation écoutaient avec espoir.
Mais la vie de Maurice Schumann ne se réduit pas à cette période, fut-elle celle de la participation à une épopée. En 1945, il a 34 ans. L’essentiel de sa vie politique va prendre forme ensuite. De 1945 à 1973, il va siéger, sans discontinuité, à l’Assemblée Nationale. Il est l’un des fondateurs du MRP. Il sera partagé entre son attachement à ce Mouvement démocrate-chrétien qui se veut aussi le parti de la fidélité à de Gaulle et l’apparition du RPF auquel il ne participera pas. Académicien, neuf fois ministre sous la IVeet de la VeRépublique, il entrera au Sénat en 1992 tout en gardant une responsabilité locale en qualité de Conseiller régional.
Jacques Legendre a croisé la vie politique de Maurice Schumann à partir de 1965. Il apporte donc son témoignage sur celui qui participa à une épopée et en resta marqué durant toute sa longue vie politique.
BIOGRAPHIE DU CONFERENCIER
JACQUES LEGENDRE
Jacques Legendre est né à Paris en 1941 . Etudiant en Lettres à Lille, il s’engage dans le Mouvement gaulliste et crée, en 1962, l’Action Etudiante Gaulliste. Titulaire d’un CAPES et d’un Diplôme d’Etudes Supérieures de Lettres modernes, il effectue son service national en tant que professeur coopérant dans la brousse centrafricaine (1965-66). Professeur au Lycée de Fourmies près de Lille, il obtient l’agrégation d’histoire en 1972. Elu député du Nord à Cambrai, il est, à l’Assemblée nationale, le rapporteur de l’importante loi de démocratisation de l’enseignement secondaire dite « Loi Haby ». Nommé secrétaire d’État à la Formation professionnelle auprès du Ministre du Travail puis du Premier Ministre, il exerce cette responsabilité jusqu’en 1981. Réélu député en 1978, il est battu aux législatives de 1981.
En 1977, il a été Maire de Cambrai et le restera jusqu’à 1992. Réélu député en 1986, il est aussi élu Secrétaire Général de l’AIPLF ( Association Internationale des Parlementaires de Langue Française ). Battu aux législatives de 1988, il est sénateur en 1992 sur la même liste que Maurice Schumann.
Au Sénat, il siège à la Commission des Affaires Culturelles que préside alors Maurice Schumann. Il est rapporteur de l’importante loi sur la Langue Française dite « Loi Toubon ». De 1973 à 2002, il siège au Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais en compagnie de Maurice Schumann. Réélu sénateur en 2001 et en 2011, il ne se représente plus en 2017.
De 2008 à 2011, il a présidé la Commission sénatoriale des Affaires culturelles, devenue Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication. Il a représenté le Sénat à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, à Strasbourg, dont il a présidé la Sous-Commission du Patrimoine puis la Commission de la Culture. De 1994 à 2012, il a été Secrétaire Général de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et a effectué, à ce titre, de nombreuses missions.
Il ne détient plus aucun mandat depuis 2019, ayant choisi de ne pas se représenter après avoir siégé 42 ans ans au Conseil municipal de Cambrai.