Jules ZINCK

Le gardien de la paix Jules Zinck est né le 13 février 1913 à Soulffenheim (Bas-Rhin), entre en fonction en février 1938 et intègre Béarn dès 1941. Il est arrêté par le commissariat aux affaires juives puis suspendu et révoqué le 3 avril 1942. Après avoir travaillé à la BS locale, profitant de ses fonctions de responsable du service des cartes d’identité au commissariat de Boulogne- Billancourt, il a en effet délivré des faux-papiers et des faux certificats de démobilisation à des juifs et à des prisonniers évadés. Il écope de quinze mois de prison qu’il purge à la Santé. Libéré le 11 mars 1943, il part travailler sur les côtes françaises de Normandie et du Pas-de-Calais pour une entreprise allemande sur ordre de son réseau, auquel il continue à fournir des informations. Il est arrêté à deux reprises par la Feldgendarmerie au cours de missions de renseignements. Il trouve des informations sur les rampes de lancement de V1 et sur les emplacements de DCA et des dépôts de munitions de la région de Neufchâtel-en-Bray. A son retour de réquisition, Zinck est emprisonné sept mois et mis en cause avec virulence par la commission d’épuration pour des arrestations de communistes effectuées pendant la période… d’avant juin 1941. Réintégré en mai 1945, Zinck est réformé en août 1962. Il est homologué sergent et décoré de la Croix de guerre.