Caillard Jean

Vélites-Thermopyles

Auteur de la fiche : Grégoire Lecalot (son petit fils)

Jean Caillard

certificat-forces-armeesJean Caillard naît à Paris un vendredi, le 13 avril 1923. Attiré très tôt par les techniques, servi par une mémoire curieuse et avide de connaissances nouvelles, il s’intéresse au chemin de fer et surtout à ce qui deviendra la passion de sa vie, l’aviation. Personnalité indépendante et affirmée, il vit intensément sa jeunesse dans le Paris des années 30 et après sa scolarité au lycée Louis le Grand, il rêve d’intégrer l’Ecole de l’Air. Mais nous sommes en 1939 et la guerre est là.

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Elève de centrale Paris après l’exode, il entre en contact en juin 1943 avec le réseau Vélite/Thermopyles, fondé par trois enseignants de l’Ecole normale supérieure. Selon ses papiers militaires, il rejoint le corps franc « Liberté ». Il mène ses activités clandestines en parallèle à ses études, vivant le quotidien précaire et incertain des résistants : il doit la vie à un policier qui le laisse passer lors d’un contrôle dans le métro, malgré une arme dans sa sacoche ; à une secrétaire qui le « couvre » lors d’une perquisition à son école. Après le 6 juin 1944, il tente de rejoindre les maquis du centre de la France, comme de nombreux étudiants parisiens. Après un parcours mouvementé, il arrive en retard à la ferme du By, près de la Ferté-saint-Aubin, et échappe par miracle au sort de 42 de ses camarades, fusillés par les Allemands à la suite d’une trahison. Traqué comme d’autres survivants, il finit, selon les documents officiels, par être arrêté par les Allemands au mois de juillet.

attestation-durocSa captivité est de courte durée. Il est libre en septembre 1944 et dès 1945, il s’engage dans l’armée jusqu’à la fin de la guerre, pour aller combattre comme chef de char en Extrême-Orient. Mais le Japon capitule et il est rendu à la vie civile et à sa passion, l’aviation. Devenu ingénieur puis pilote d’essais au Centre d’essais en vol, il participe à la renaissance, risquée, des ailes françaises après la guerre. A ce titre, en participant au programme Transall, il oeuvrera pour la réconciliation franco-allemande. Il accumulera 12 000 heures de vol sur 200 avions différents.

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Il s’éteint le 16 mars 2019, à Saint-Malo, à l’âge de 95 ans. Homme discret et modeste, profondément humain et bienveillant, il veillera sur une famille de sept enfants, 16 petits-enfants et 10 arrière-petits-enfants.

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