BARTHES Henri "Commandant Richard"

Auteur de la fiche : René Martin Au nom de l'UDCVR de l'Hérault Dont Henri BARTHES était le président.

Henri BARTHES

Avec Bernard BONNAFOUS (Commandant Richard), ancien Chef départemental, le Colonel J.B. Durand de Béziers, nous avons pu, le 21 septembre, rendre un dernier hommage à Henri BARTHES, à Lavelanet, avant d’assister à ses obsèques l’après-midi à Montferrier (Ariège) où il demeurait, rejoint par notre camarade Lucien BARON, venu du Lot et Garonne. Obsèques émouvantes et solennelles dans une église trop petite pour accueillir les nombreuses personnes et les délégations d’une vingtaine d’associations d’Anciens Combattants et de la Résistance de l’Ariège avec leur drapeau qui s’y pressaient.

Henri BARTHES est né en 1921. Après les Chantiers de Jeunesse, il entre, en juin 1942, dans la Résistance à Saint-Affrique. Pendant l’année 1943, la Résistance s’organise en Aveyron, de petits groupes sont disséminés dans la nature, d’autres sont camouflés dans les fermes amies. La répression bat son plein cette année-là : milice, gestapo, armée d’occupation font la chasse aux Résistants.

Ce n’est qu’au début de 1944 que commence véritablement l’action sur le terrain, Henri BARTHES y prenant une part active. Dans le maquis, il devient le lieutenant Dumont et est nommé Chef militaire de l’Aveyron Sud. Il rassemble sous ses ordres tous les groupes du secteur formant le Maquis Paul-Claie. Jean Birebent, responsable local de l’AS est arrêté le 15 juin 1944 à Saint-Victor, c’est Bernard BONNAFOUS qui devient Chef départemental. En juin, juillet et août 1944, le Maquis regroupe plus de 200 hommes. Henri BARTHES dirige avec autorité, compétence et discernement l’importante unité qu’est devenu notre maquis, supervisant les nombreuses opérations effectuées.

A la Libération, après avoir assuré avec notre groupe, pendant le mois de septembre, la sécurité militaire à Montpellier, Henri BARTHES met en place l’autorité civile à Saint-Affrique. En octobre, les anciens se séparent, certains poursuivant la lutte avec la Brigade légère du Languedoc et là le Armée, moi-même à l’État-Major de R3 à Montpellier.

Henri BARTHES poursuit sa carrière dans l’armée et est nommé sous-lieutenant, après un stage à l’École de St Maixent repliée à Aix en Provence. En 1956, en Algérie, il est promu au grade de Capitaine Chef de Bataillon de Réserve. En 1964, il retrouve la vie civile en Ariège et s’engage pleinement dans le culte du Souvenir et de la Mémoire de la Résistance, tant dans son département d’origine, qu’en Aveyron ou au plan national.

Une nouvelle amicale des Anciens de Paul-Claie, créée en 1975, dont j’assure depuis la présidence, a appuyé Henri BARTHES et l’a soutenu dans tous ses projets : édification de monuments de la Résistance, édition d’un livre consacré à son maquis, inauguration de plaques commémoratives.