MORIN-FORESTIER François

Combat
Armée Secrète

Auteur de la fiche :

François MORIN-FORESTIER


Premier Chef d’Etat-Major De l’Armée Secrète

Né en 1910, fils de l’amiral Michel MORIN, polytechnicien (X 30), François Morin traverse l’ensemble de la Résistance sous le pseudonyme le plus courant de « François Forestier ». A Paris dès le 11 novembre 1940, puis en zone nord, aux côtés du réseau « Musée de l’Homme », ensuite à « Combat Nord », jusqu’à leur anéantissement auquel il échappe de justesse début 1942. Survivant ainsi aux premières répressions, il passe en zone non-occupée, et prend immédiatement les fonctions de responsable militaire de « Combat ». A la fusion des mouvements de Résistance en zone sud, fin 1942, il est désigné pour prendre les fonctions de premier chef d’Etat-Major du général DELESTRAINT.

Avec Raymond AUBRAC il est alors de ceux qui travaillent le plus activement à la construction de l’Armée Secrète.

Tous deux sont arrêtés le 15 mars 1943, à Lyon. S’ensuivent plusieurs semaines dans la même cellule de la prison Saint Paul, puis à l’hôpital de l’Antiquaille, avec Serge RAVANEL, Kriegel VALRIMONT et Raymond HEGO. Le 24 mai, 10 jours après être lui-même sorti de prison grâce à l’action de sa femme, Lucie, Raymond et elle font à leur tour évader ses co-détenus, dont François.

Considéré comme trop exposé pour rester en France, il est exfiltré après trois mois de cavale, par avion, vers Londres où le colonel PASSY lui propose de rejoindre le B.C.R.A.. A la demande de FRESNAY, François décline cette offre, pour prendre la tête jusqu’à l’été 1945 de la « Délégation » des mouvements de Résistance. Il peut ainsi aider à mieux faire comprendre ce qu’était la Résistance – dont il devient à la fois un porte-parole, et « un observateur privilégié » (H. Noguères), alors même que se mettent en place les acteurs de la Libération.


Après la guerre, et quelques missions officielles bien remplies, il reprend, comme beaucoup d’autres, la vie civile, avant de disparaître en 1980.


Découvrez ici le livre « François Forestier 1940-1945. Premier chef d’Etat-Major de l’Armée Secrète » rédigé par son fils, Michel Morin