Torresi Barthélemy

Auteur de la fiche :

Barthélemy Torresi

Né le 16 octobre 1904, à Alata, en Corse, il est entré à la PP en mai 1931. Seule une fiche administrative subsiste dans les archives du personnel de la PP, qui indique que l’intéressé a été suspendu de ses fonctions le 15 janvier 1944, jour de son interpellation. Membre d’Honneur de la Police depuis janvier 1943, il est en effet arrêté, pendant son service, au commissariat de Charenton où il était détaché, par ses «confrères» de la 1re brigade mobile de la rue de Bassano pour avoir transporté des armes. Selon son collègue Léonie, Torresi a été contraint de livrer aux enquêteurs, armes, documents et plans destinés aux Alliés. Il a été «donné» par une équipe de francs-tireurs. D’abord emprisonné à Fresnes pour activité terroriste, ce policier est mort en déportation le 4 juin 1944 à Neuengamme. Son décès ayant mis quelque temps à être reconnu, on trouve dans les archives de la déportation, en décembre 1946, une lettre touchante de son beau-frère, qui souligne sa situation financière précaire, ayant à sa charge la jeune fille de Torresi, en plus de ses trois enfants. La mère s’était suicidée le lendemain de l’arrestation de son mari, dont elle se croyait responsable, en se jetant dans une sablière à Brévannes. Les inspecteurs s’étaient en effet fait passer pour des camarades de Résistance de son mari venus récupérer armes et faux-documents que Torresi détenait à son domicile, pour les mettre à l’abri : elle les avait conduits aux cachettes. Le tuteur demandait que la paie de son beau-frère soit rapidement débloquée à la Caisse des dépôts et consignations pour subvenir aux besoins de l’enfant âgée de 12 ans.

 

Barthélémy Torresi est homologué sous-lieutenant.