Michèle Agniel témoigne du parcours de Georges Broussine

Michèle Agniel

Michèle Agniel évoque le parcours de Georges Broussine du réseau d’évasion Bourgogne.

Vidéo

Durée : 3:39

L’engagement

« En 1940, Georges Broussine avait 22 ans et était dans l’armée de l’Armistice. Très vite il quitte l’armée de l’Armistice et s’en va en zone libre rejoindre un de ses camarades, Georges Boileau, pour partir en Angleterre. Ils décident de partir en Angleterre.

Ils partent, d’abord à Vichy, puis vont à Narbonne, Perpignan, et là ils s’aperçoivent qu’ils ne peuvent pas passer par les Pyrénées, mais arrivé du côté des Pyrénées, la garde franquiste, les renvoie en France et ils sont mis en prison. Très vite libérés ils vont à Marseille où pour survivre il va faire avec Georges Boileau des tas de petits boulots dans une espèce de succursale de produits alimentaires, dans lequel il y avait toute sorte de gens pas très « normaux » comme eux disons, avec des papiers plus ou moins vrais et tout en essayant tout le temps de passer en Espagne.

Ils essayent plusieurs fois, ils travaillent un peu… Lui, il est agent de liaison, distribue des journaux, des faux-papiers, des tracts, toujours en essayant sans arrêt de passer en Espagne.

Comme ça devenait extrêmement dangereux, tous ceux qui étaient autour de lui se sont, et l’ont aidé. Enfin il a réussi à rentrer en contact avec un réseau bien connu d’évasion qui s’appelait le réseau Pat O’Leary. Ils passent enfin les Pyrénées le 4 mars 1942, puis comme tous ceux qui arrivent en Angleterre, ils vont à Patriot High School pendant trois semaines puis ils signent leur engagement les FFL le 10 septembre 42. C’est une grande joie pour eux deux et donc à partir de ce moment-là, ils pensent à s’engager. Boileau va s’engager dans l’armée, quant à Broussine, lui, il se fait admettre au BCRA.

 L’action

Il commence à faire un réseau, il va très vite se construire grâce à Monsieur Camp, il est mis en relation avec 4 garçons, des Volontaires de la Liberté qui vont… qui seront ses premiers convoyeurs vers l’Espagne. Il rentre en relation avec Madame Mélot qui elle a tout un réseau d’hébergeurs autour d’elle et qui va lui donner en premier les aviateurs, si bien, il est arrivé en mars et le 1eravril, ça fait peu de temps, son réseau est tout prêt à fonctionner. D’avril 1943 jusqu’à la Libération, il a fait passer 350 aviateurs alliés.

Épilogue

Georges était un homme extrêmement modeste et le restera  jusqu’à la fin de sa vie, personne n’aura su dire, même autour de lui, mêmes ses plus proches collaborateurs, les gens avec qui ils travaillaient dont les, la plupart des journalistes ne savaient pas ce qu’il faisait. Il a fallu qu’il meurt pour que tout de même, enfin, et que sa femme l’oblige à écrire ses Mémoires pour qu’enfin qu’on sache qui il était. Alors c’est pour ça je pense que dans la Résistance, il y a beaucoup de gens comme lui, qui ont beaucoup fait des choses remarquables et dont on n’a jamais parlé. »