Weill Laure Née

Auteur de la fiche : Marc Fineltin

Weill, Laure Née

Weill, Laure Née en 1875.

Responsables

Elle-même responsable, D’ Joseph Weill.

Laure Weill, directrice d’un home de jeunes filles à Strasbourg, aide à l’éva­cuation des jeunes Juifs vers la Dordogne. Elle crée dès décembre 1939 les Ouvres d’aide sociale israélite aux populations évacuées d’Alsace et de Lor­raine (onsl). Elle a sous ses ordres des assistantes sociales qui sillonnent les départements de la Corrèze, de la Haute-Vienne, du Jura, de l’Ain, de la Savoie et de la Haute-Savoie pour venir en aide aux réfugiés juifs de ces régions. Ces assistantes visitent régulièrement les réfugiés et interviennent avec efficacité pour les aider à régler leurs problèmes. Le DI Gaston Lévy prépare ces assistantes à s’occuper de bébés en leur enseignant la puéricul­ture. Laure Weill est en rapport avec le D` Schwartz à Lisbonne. À sa demande, il intervient auprès de Mme Eleanor Roosevelt, épouse du prési­dent des États-Unis, afin qu’elle accorde des visas d’émigration pour les enfants en péril. Il reste alors à persuader les parents de se séparer de leurs enfants. Des départs ont lieu en mai et en août 1941. En mai 1942, Laure Weill obtient des visas américains dûment signés pour les 540 enfants encore internés dans les camps du Sud. Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, accepte de recevoir Laure Weill, mais maintient finalement son refus de laisser partir les enfants. Elle poursuit ses activités jusqu’à la Libé­ration.

5. Le 26 août 1942, une très grande rafle a lieu à Lyon : 1 200 personnes, adultes et enfants, sont arrêtées et internées à la caserne de Vénissieux. Une commission de criblage est créée dans le but de rechercher pour chacun des internés un « motif » de le libérer. Cette commission comprend Claude Gutmann des or, Joseph Weill et Charles Lederman de l’ose, Georges Garel, l’abbé Glas­berg des Amitiés chrétiennes, Gilbert Lesage du Service social des étrangers (ssE). C’est ainsi que 108 enfants et environ 500 adultes sont « exemptés », libérés ou évadés