UMINSKI Albert

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UMINSKI Albert

Albert Uminski, fils d’un ingénieur agricole exploitant une ferme et une laiterie au Moulin-Haut à Sainte-Feréole (Corrèze) est né le 15 juin 1920.

Il a appartenu à l’Armée Secrète de Sainte-Feréole.

Albert Uminski s’engage en 1939 dans l’aviation et lors de l’armistice, il est sur la base 106 à Mérignac. Avec ses camarades il sabote le maximum de véhicules de la base puis Il essaie en vain d’obtenir un visa pour l’Angleterre. Avec ses 300 camarades de la base il est démobilisé en août 1940 et rentre à Sainte-Féréole. Avec sa sœur Jacqueline Bertrand, mère de trois enfants, il confectionne alors tracts et affiches.

Son beau-frère, Guy Bertrand, polytechnicien, capitaine dans l’artillerie coloniale à Tunis, donne l’ordre de tirer sur les navires italiens croisant dans les eaux territoriales françaises. Muté en Indochine il refuse de prêter serment à Pétain, il est mis à pied et placé en résidence surveillée à Hanoï. Il y crée un groupe de 80 résistants, tentent de fuir en Chine avec des pilotes britanniques recueillis. Dénoncés, ils tombent dans un guet-apens japonais. Huit échappent au massacre. Guy Bertrand ne reviendra jamais à Sainte-Féréole.

En 1942, Louis Uminski est chargé par le capitaine Martial Brigouleix d’organiser la Résistance dans le canton de Donzenac et confie le secteur de Sainte-Féréole à son fils Albert. La tâche première est de cacher les réfractaires au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) dès le printemps 1943.

Marie Lacombe, fiancée d’Albert est également dans la Résistance. Albert Uminski raconte qu’un jour devant livrer des armes destinées au maquis de Beaulieu-sur-Dordogne, il a dû auparavant livrer des bidons de lait à la Kommandantur, (la laiterie était réquisitionnée pour l’approvisionnement des Allemands) avec des fusils mitrailleurs parfaitement visibles au milieu. Les Allemands n’ont miraculeusement rien vu.

Lors de l’attaque des camps du Treuil et de La Besse, Albert Uminski, son beau-frère Henri Lacombe et deux autres se précipitent pour essayer de dégager leurs camarades mais le capitaine Marius Guedin, alerté par Jacqueline, interdit de tirer, le rapport des forces étant trop déséquilibré. Quels regrets lorsqu’ils ont vu les corps de leurs dix-huit camarades !

Les habitants de Sainte-Féréole ont aidé le maquis : le meunier Alivinerie, le boulanger Sol, Bigeardel qui apportait le ravitaillement, ainsi que tous les paysans. Sans eux, il n’y aurait pas eu de Résistance.

Jusqu’à sa démobilisation, en 1945, Albert Uminski a suivi Marius Guedin, de la brigade de l’A.S. au régiment de marche Corrèze-Limousin de la 1ère armée, puis aux 9° zouaves, qui se trouvait en Autriche lors de la capitulation allemande.