Vagliano-Eloy Sonia

Auteur de la fiche : Christine Levisse-Touze (Intervention lors du Colloque sur les Résistantes Parisiennes à l’Hôtel de Ville de Paris le 8 mars 1996).

Sonia Vagliano-Eloy

Née à Paris de mère américaine, elle maîtrise bien la langue anglaise. Arrêtée lors de la manifestation du 11 novembre 1940, elle quitte Paris fin janvier 1941, par le dernier train réservé aux rapatriés américains. Après une tentative à Lisbonne au Consulat britannique, elle essaie de gagner Londres depuis les États-Unis, mais les femmes de moins de 25 ans ne peuvent obtenir de visa de sortie à destination d’un pays en guerre. Elle réussit finalement à signer un engagement au siège de la Délégation de la France Libre à New-York fin 1942. A Londres, elle s’inscrit à l’examen d’entrée à l’École d’officiers de liaison. Elle subit entre temps un entraînement militaire de base à Guilford. Admise à l’École d’officiers de liaison, elle est sous les ordres du lieutenant Ford, officier féminin, ayant le plus d’ancienneté dans les FFL qui a participé à l’expédition de Dakar. A l’issue d’un entraînement rude, elle est admise sous-lieutenant. Elle fait partie du premier groupe d’officiers français admis au Civils Affairs Staff College de Wimbledon formant des officiers britanniques destinés à coopérer avec les autorités françaises civiles locales. Affectée à la Mission militaire de liaison administrative elle est envoyée avec d’autres volontaires féminines en France pour s’occuper des camps de réfugiés dans le sillage des Alliés, et au fur et à mesure de la libération du pays, Sonia et ses camarades établissent des postes de secours. Son parcours la mène dans le nord de la France en Belgique puis en Allemagne dont à Buchenwald pour apporter aide aux déportés.