AIDENBAUM Maurice

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Maurice AIDENBAUM

Témoignage

AQUT 1941

Réfugié â St Etienne je suis entré en contact avec le chef Action départemental un de mes anciens camarades Jean NOCHER où j’ai été affecté à l’édition et à la distribution des journaux clandestins « FRANC TIREUR » et « Combat » en remplissant également des liaisons entre St Etienne, Marseille et Toulouse, jusqu’en Juillet 1942, date à laquelle mon chef, NOCHER a été arrêté par suite d’une dénonciation, ce qui m’a obligé, étant moi-même recherché, de quitter le département.

1942.

Je suis alors venu habiter Le Puy en Août 1942, où des amis m’ont mis, en contact avec le chef départemental action CHAS, dit Charlieu (mouvement Combat), J’ai été chargé par ce dernier de trouver des locaux pouvant servir de bureaux et de lieux dhébergement pour des Résistants de passage et chargé de mission. J’ai aménagé un local au Puy et un autre à la sortie de Vals, qui servait également de dépôt de matériel de guerre. J’étais chargé de la réception de ces gens, de leur entretien pendant leur séjours et de les diriger sur d’autres camps, Devant l’importance du nombre de jeunes gens voulant se soustraire au S:T.O, j e fus chargé par mon chef de la création et de l’organisation des nouveaux maquis et fus nommé chef de secteur pour l’arrondissement du Puy. A ce poste, j’ai créé et entretenu les maquis de Serville, Issarles, Brive, Bellevue. Lorsque le 13 Octobre 1943 notre dépôt de matériel servant de camp de passage fut dénoncé à la Feldgendarmerie et CHAS et PERRE recherchés pour l’évasion d’un Anglais, le propriétaire du local me nomma comme étant le locataire de l’immeuble et à ce titre la Gestapo se présenta à mon domicile pour procéder à mon arrestation. Dans la même après-midi, la Gestapo se présentait chez mes beaux-parents, me réclamant sous mon nom d’emprunt; je ne pus échapper à l’arrestation que grâce à la complaisance d’une voisine qui me prévint de ne pas monter chez eux.­

Ayant échappé à l’arrestation le même jour que mon chef CHAS le 13/10/43,  je dus quitter le département et avec l’accord du chef adjoint département maquis, CHABRIER dit Chape me réfugier en Lozère, là je me mis on rapport avec le chef départemental BOURRILLON  arrêté et déporté depuis 1944

Je fus désigné par son successeur CORDESSE, dit Robert, l’actuel Préfet de 1a Lozère, pour. remplir les fonctions de chef action et organisation pour lu secteur de Villefort où l’organisation de la Résistance était inexistante. A ce postes j’ai groupé une trentaine, installai un corps franc à proximité de Villefort, Planchamp, avec une autre trentaine, en plus j’ai été chargé de ravitailler les maquis des Cévennes (Collet de DEZE-JALCREST) Pour éviter les réquisitions abusives également sous ma responsabilité de diriger le ravitaillement des maquis voisine venant de l’Ardèche et du Gard 

SUR LE PLAN CIVIL, J’ai contacté les personnes susceptibles de remplacer les pouvoirs civils vichyssois et j’ai ainsi préparé les nouvelles municipalités à mettre en place lors de la libération.

JUIN 1944 –

Un des nôtres, le Chef de secteur de Langogne, GRASSET notaire et ancien maire de cette ville, révoqué par Vichy, recherché par la Gestapo et sa femme arrêtée à sa place, se trouvant en péril à son endroit de repli, je fus chargé d’aller le prendre pour le conduire au P.C. de la Lozère à  Grandrieux.  A cet effet, le 7 Juin 1944s je partis avec un camarade  Henri GUIGON conduisant lui-même sa voiture, nous sommes passés au lieu dit « de Rossignol » où se trouvait un maquis de passage qui se rendait à Saugues où une concentration avait lieu, une indiscrétion ayant dévoilé l’existence de ce maquis aux Allemands, nous sommes tombée en plein dans une bataille que livraient les Allemands à ce maquis, on nous accueillit par des rafales de fusil-mitrailleur, et mon camarade, Henri GUIGON touché, succombait peu après, je pu alors toucher les maquisards qui m’aidèrent à le transporter dans une ferme, je me suis alors mis dans la bagarre avec mes camarades du maquis, mais nous ;avons dû nous replier vers 9 h. du matin devant les renforts reçu par l’assaillant;

 JUIN 1944

J’ai rejoint mon siège à Villefort où une garnison allemande de 128 hommes est venue séjourner, cette garnison composée pour une grande partie de sujets soviétiques. Nous nous sommes livrés à une intense propagande pour les faire déserter, C’est ainsi que nous en avons récupéré 60 avec leurs armements et munitions. Dans la nuit du 17 août ayant décidé une action directe contre les Allemands qui restaient encore à Villefort, nous nous trouvions avec 4 de mes camarades dans une maison amie où nous attendions notre corps franc pour une heure du matin alors que le couvre feu était sonné depuis 11 heures du soir, lorsqu’à minuit 20 nous fûmes découverts par une patrouille allemande, après vérifications d’identité et fouille ayant tous des papiers d’identité de Villefort nous ne fumes pas inquiétés, mais, les Allemands ayant donné l’alerte cette action fut décommandée, à la :suite de la surveillance ininterrompue qui s’ensuivit, je quittai mon domicile pour rejoindre le P.C. des maquis tout en restant en liaison avec mon adjoint;

Le services de renseignements nous ayant fait savoir que les 3000 Allemands  cantonnés à Mende quittaient cette ville, se dirigeant vers la vallée du Rhône et devant passer par Villefort, les maquis du Gard de l’ Ardèche et de la Lozère s’étaient groupés et voulaient les attaquer dans cette ville, je me suis mis en rapport avec les chefs militaires respectifs et nous nous sommes mis d’accord pour concentrer nos troupes en dehors de Villefort de façon â éviter la destruction de la localités et noua avons organisé la guérilla en leur faisant subir des pertes sérieuses

La libération de cette partie du territoire étant effectuée  installé les municipalités désignées préalablement