Joséphine Baker

Née en 1906 dans les quartiers pauvres de Saint-Louis (USA). Elle commence sa carrière aux Etats-Unis mais c’est en France qu’elle se rend célèbre en dansant notamment au music-hall des Champs Elysées dans la Revue nègre (1925). A la déclaration de guerre, elle a 33 ans, amie de cœur d’un capitaine du 2^ème bureau (c’est le capitaine Abtey) , elle est recrutée  pour assurer la couverture du capitaine qui lui sert de secrétaire particulier. Elle devient donc une honorable correspondante. On connaît mal l’apport de ses renseignements mais cela permet à Abtey de se livrer à son propre travail de renseignements au Portugal à Marseille. Pour faciliter le départ d’agents de renseignements pour l’Angleterre, elle monte une troupe artistique composée uniquement de gens désireux de rallier les FFL. Elle rejoint le Maroc où elle est en contact avec les milieux marocains dont le pacha El Glaoui. Gravement malade, elle y effectue sa convalescence et après le débarquement du 8 novembre 1942, s’engage dans les Formations féminines des Forces aériennes françaises libres. Sous-lieutenant, elle devient une propagandiste active et chante pour les soldats du corps expéditionnaire américain et pour les soldats français au Maroc, en Algérie, au Moyen Orient puis en Italie. En septembre 1944, elle rentre à Paris. Hospitalisée, elle reçoit la médaille de la résistance des mains de la fille du général de Gaulle. Promu chevalier de la légion d’honneur par le général Martial Valin, chef des FAFL, son supérieur hiérarchique émet l’avis suivant « Française d’adoption a donné un magnifique exemple à toute l’union française ».[1] Les femmes ont été peu nombreuses à s’engager dans les FAFL. Après guerre, elle défend le droit des noirs aux Etats-Unis puis en France,  livre un nouveau combat avec sa tribu « Arc en Ciel » composée d’enfants adoptés de différents continents. Elle meurt en 1975.