Bourrec Jean André Louis "Barrère"

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Auteur de la fiche : Sources : ONAC du Gers (par Guy Labedans correspondant IHTP).

Jean André Louis Bourrec

Est né le 18 mars 1910 à Auch dans le Gers de parents enseignants, lui-même professeur adjoint au Lycée d’Auch. Il est Contacté par Ernest Vila pour faire partie du mouvement de Résistance qui se crée à Auch fin juin 1941. Il s’agit alors, pour l’essentiel, de diffuser la feuille clandestine de « Liberté » et de faire des adeptes dans la ville. Il se montre déjà très actif, étant d’ailleurs le plus jeune de l’équipe. La Résistance tenant à se manifester lors de la venue du général Laure à Auch, le 26 juillet 1941, il est décidé de tracer des « V » surmontés de la Croix de Lorraine sur les balises des Ponts et Chaussées, il prend à son compte la sortie de la ville vers Tarbes et exécute seul les graffiti. En novembre de la même année, il appartient au petit groupe chargé de réceptionner un parachutage à Saint-Jean-le-Comtal. En mars 1942, il est nommé professeur à LilIe (Nord) où il reste jusqu’en décembre tout en exerçant une activité dans le réseau polonais d’évasion F2. De retour à Auch, il va mettre toute son énergie à rassembler les différents mouvements de Résistance qui ont vu le jour dans le Gers. Sous le pseudo de « BARRERE », en sa qualité de secrétaire général des Mouvements unis, il assure toutes les tâches au chef-lieu liaisons avec le Centre Régional de Toulouse : réception des agents en mission, courrier, rédaction des tracts à caractère local et leur duplication, fausses cartes d’identité, règlement des petits litiges, etc… Par deux fois, il refuse la proposition du Centre de Toulouse qui désire lui confier des responsabilités au plan régional. Malgré les précautions prises, son activité débordante n’échappe à personne. Avec d’autres résistants auscitains, il est arrêté à son domicile, 75 rue de Metz, dans la matinée du 10 mars 1944 par la Gestapo et conduit à la prison Saint-Michel à Toulouse. Il est déporté en Allemagne le 15 mai suivant où il connaît les camps de Buchenwald et de Dora. Il est libéré le 2 mai 1945 mais très amoindri physiquement.

Jean Bourrec retrouve ses fonctions de professeur adjoint, est nommé au Lycée Louis le Grand à Paris dont il va devenir le bibliothécaire. Il passe sa retraite à Auch et garde des contacts étroits avec ses anciens camarades de Déportation. Il est mort le 19 février 1982