Cohn Léo

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Cohn Léo

Né le 15 octobre 1913 en Allemagne.

Période de Résistance

De 1941 au 17 mai 1944 (Zone Sud, notamment Lautrec (Tarn), Taluyers (Rhône), Toulouse)

Léo Cohn, réfugié d’Allemagne, est dès 1941 à la ferme-école des EIF à Lautrec, où il fait régner un esprit spirituel. Les fermes-écoles permettaient de cacher des jeunes, sous le couvert d’un retour à la terre prôné par le gouvernement de Vichy. Léo Cohn publie un journal mural, Sois chic, bulletin de liaison de la branche rurale des EIF. En novembre 1942, les Allemands envahissent la zone Sud, et il faut disperser les jeunes par sécurité. Pour garder le contact avec eux dans leurs planques, Léo Cohn devient, avec Samy Klein, aumônier itinérant. Léo envoie sa femme et leurs trois enfants

à l’abri en Suisse. À partir du 10 avril 1944, il travaille avec les membres de lAJ et participe à l’organisation de convois pour l’Espagne. Le 17 mai, il est arrêté par la Gestapo avec Jacques Roitman (Jacques Morel) en gare de Saint-Cyprien. Léo Cohn, qui a sur lui la liste des partants pour l’Espagne, avale le papier pour ne pas les compromettre. Il est incarcéré à Toulouse puis envoyé à Drancy. Sancho (Elsa Baron), une responsable des EIF, veut le faire évader. Léo Cohn refuse. Il y a des centaines d’enfants seuls et il veut s’en occuper. Il organise des cours et une chorale dans le camp. Il est déporté par le convoi 77 du 30 juillet 1944 qui comprend 300 enfants. Quelques minutes avant son départ, il envoie à sa femme une lettre où il décrit la misère des petits partants, dont certains ne connaissent même pas leur identité. Léo Cohn a été aperçu, très affaibli, pendant la Marche de la mort par Ernest Moszer — ce dernier, hospitalisé à Augsbourg où il décédera le 4 juin 1945, le mentionne dans une lettre à ses parents.

Numéro du dossier de Léo Cohn déposé au Mémorial de la Résistance juive en France à Yad Vashem Jérusalem : 7.