Claude d’ARCANGUES

Mais aussi ses frères François, officier de marine grièvement blessé en Méditerranée, Benoît tué en août 1944 en Normandie, Henri élève de Navale, passé par l’Espagne et le Maroc, a fait campagne en Méditerranée.

Les frères de Claude se sont engagés avant lui, aussi il veut suivre leur exemple. Avec quatre camarades de la préparation à Saint-Cyr de Versailles il utilise un réseau recommandé par un père Jésuite, par le Perthus. Le 13 juillet 1943 le groupe d’une trentaine de jeunes est trahis par le guide, arrêtés et enfermés à Perpignan puis envoyés au camp de Royallieu.

En gare de Limoges au cours du transfert, Claude d’ARCANGUES fait passer un mot à un cheminot pour prévenir le père jésuite de la trahison du passeur.

Le 13 septembre 1943 a lieu le départ d’un millier de prisonniers vers l’Allemagne. Les prisonniers détachent quatre planches du fond du wagon, Claude est le 5° à se laisser tomber sur les rails, mais le suivant tombe mal a une jambe sectionnée et hurle. Le mitrailleur à l’arrière du train envoie une rafale qui blesse Claude d’ARCANGUES à la tête. Malgré ses blessures celui-ci s’enfuit il se cache dans un bosquet pour éviter les chiens et la chasse à l’homme. Il veut traverser une rivière mais ses forces le trahissent, un camarade évadé un belge André LAMARCHE plonge dans l’eau et le ramène sur le bord. Claude après un périple qui le mène de Chalon sur Marne à Reims puis à Château-Thierry où le docteur et madame POISSON l’hébergent et le soignent et avertissent la Résistance locale. Le 27 septembre 1943 muni de faux papiers, il prend le train pour Paris où il arrive sans encombre.

Après quelques jours de repos il repart pour les Pyrénées avec quelques camarades de son école. Ils atteignent Toulouse le 6 octobre 1943, après quelques échecs ils parviennent en Espagne le 17 octobre 1943, après internement ils réussissent à débarquer à Casablanca le 17 décembre 1943. Claude d’ARCANGUES rejoint l’école des cadres de Cherchell en avril 1944 en sort comme aspirant en octobre 1944. Il participe aux combats de libération de l’Alsace, il est blessé aux jambes, rétabli il poursuit jusqu’au lac de Constance.

Il poursuit une carrière militaire en Indochine, Afrique du Nord et métropole jusqu’en 1979

Source : Résumé d’après le livre de Philippe Lacarrière « A travers les barreaux, Récits d’évasion de Résistants » paru aux « Éditions LBM Little Big Man » en 2005