ARNOUX Paul

Auteur de la fiche : François Cartigny

ARNOUX Paul

Paul ARNOUX est né à Port-au-Prince (Haïti) le 24 mai 1905. Il vit en France depuis plus de vingt ans, à Caussens, près de Condom dans le Gers où il travaille.

Après le débarquement anglo-américain du 6 juin 1944, sur les cotes du Calvados et de la Manche, les troupes allemandes stationnées en zone sud, principalement en région toulousaine (Montauban), ont reçu l’ordre de remonter vers la Normandie. La division blindée « Das Reich » se met en route dès le 8 juin en direction de Tulle et Limoges.

Dans la traversée de Tulle des combats très violents l’oppose à quelques centaines de maquisards. La ville est mise à feu et à sang et 99 otages sont pendus par les Allemands aux balcons des immeubles du bord de la Corrèze. Puis, les assassins reprennent leur route meurtrière en direction de Limoges. S’arrêtant le 10 juin dans le bourg d’Oradour-sur-Glane, ils commettent l’un des crimes de guerre les plus sanglant. La quasi -otalité du village est massacré. Hommes, femmes, enfants, vieillards. En tout 642 personnes sont passées par les armes ou brûlées vives. Reprenant la route de Limoges à Argenton-sur-Creuse, les tueurs de la division « Das Reich » s’en prennent à tout ce qui bouge. Paul ARNOUX a le malheur de se trouver sur leur chemin. Il est « tiré » comme un lapin. Son corps sera retrouvé le 10 juin, criblé de balles. A Argenton-sur-Creuse et autres communes alentours, la tuerie va continuer pendant les journées des 9 et 10 juin 1944. En tout 66 personnes seront fusillées par les hordes nazies. Des enfants dans les bras de leur mère, des hommes dans leur étable ou atelier, des vieillards sur le pas de leur porte. Rien ne peut stopper la fureur tudesque. Mais ces massacres font perdre beaucoup de temps à la Division Das Reich, du régiment « Der Führer » qui ne parviendra sur le front de Normandie que le 13 juin, beaucoup trop tard pour rejeter les alliés à la mer: Le nom de Paul ARNOUX est gravé sur le Mémorial du 9 juin 1944, à Argenton sur Creuse, avenue Rollinat (Indre) ainsi que sur le monument aux morts de sa commune de résidence, Caussens, dans le Gers.