Ohrdruf Le camp oublié de Buchenwald

Par Marcel Lanoiselée   Auteur : Marcel Lanoiselée    Éditions : Editions Jean Picollec 2005

C’est le 12 avril 1945 que les reporters attachés aux armées américaines vont tourner, dans le camp de Buchenwald libéré la veille, des images qui resteront gravées à jamais dans nos mémoires. Quelques jours plutôt une avant-garde de l’armée Patton entrant dans la ville d’Ohrdruf en Thuringe, avait découvert, dans un camp situé au nord de cette ville « Partout des cadavres à la tête trouée alignés dans les allées, les uns sont nus, les autres recouverts d’oripeaux… » : Elle venait de pénétrer dans le dernier camp d’extermination ouvert par les SS, fin octobre 1944, le Kommando III, qu’un survivant Marcel Lanoiselée a appelé « Ohrdruf, le camp oublié de Buchenwald » dans son livre témoignage qui vient de paraître aux éditions Jean Picollec. L’auteur en 1943 est un jeune résistant du mouvement Combat , arrêté en décembre et déporté à Buchenwald en janvier 44 puis transféré au Kommando d’Ohrdruf. Il est l’un des trois survivants français d’Ohrdruf. Dans la préface qu’il vient de consacrer à ce livre-témoignage Renaud Donnedieu de Vabres, petit-fils du seul juge français qui siégea au Tribunal International de Nurenberg, écrit : « Le récit de Marcel Lanoiselée est tout de force et de simplicité… ce qui domine dans ce récit à la première personne, c’est bien l’humanité… tout entier dédié à l’amitié, à celle, notamment que l’auteur voue à un anarchiste espagnol Dorotheo… » C’est cette amitié qui permit à l’auteur d’affronter l’horreur et de survivre, qui achève son récit par ces mots « J’ai acquis une certitude : on n’oublie rien ».